Auprès de la ronce, d'autres se font passer pour des frelons en conservant la gourmandise d'une mouche. La Volucelle zonée (Volucella zonaria) comme beaucoup de diptères est un mâle lorsque ses yeux sont très rapprochés vers le sommet. Celui-ci prend des forces, alors que les femelles ont pour mission de pondre dans les nids de frelons européens.
Photo mise en ligne le 6/7/2021
Rechute. Comment ne pas s'arrêter une nouvelle fois près de ce tronc où pendant que des fourmis noires s'affairent, elle est posée, immobile pendant de longs instants ? Mon approche ne semble pas la perturber, tout juste remonte-t-elle ou redescend-elle les écorces à la recherche d'une femelle et se remet à chanter. Les ailes portent de nombreuses taches noires, c'est la Cigale grise, chanteuse régulière de l'été.
Photo mise en ligne le 7/7/2021
Quand le cigare y est. Les Cigariers sont des petits insectes qui ressemblent à des charançons et qui doivent leurs noms à leur façon de couper et rouler les feuilles pour y protéger leur ponte. Comme pour les abeilles coupeuses de feuilles il me manquait pour cet insecte un élément, le fameux cigare. C'est par un parfait hasard que je suis enfin tombé sur le Graal. Cerise sur le gâteau, l'insecte à l'origine du roulage était aussi sur l'arbre, Lasiorhynchites coeruleocephalus.
Photo mise en ligne le 11/7/2021
Eux sont d'une grande discrétion, passant leurs vies larvaires dans le bois puis adultes, la mauvaise saison à l'abri. Les Taupins sont des mangeurs de bois avant d'être des perceurs de feuilles. Lacon ponctué (Lacon punctatus) fait partie des grandes espèces (2-3 cm) et se reconnait assez facilement à ses poils blancs qui ponctuent l'ensemble du corps.
Photo mise en ligne le 16/7/2021
La plus grande guêpe courant les Rues (des montagnes) est la Scolie des jardins (Megascolia maculata) et même s'il est écrit partout qu'elle n'utilise son dard qu'en cas d'extrême nécessité, lorsque vous la croiserez, vous aurez sans doute comme moi du mal à vous en approcher sans crainte. Avec ses 4 cm, elle est bien plus grande que les frelons et son masque jaune n'est pas ce qu'il y a de plus rassurant. Cette énorme guêpe, comme le Sphex, paralyse une proie qui servira de repas à sa future larve. Mais la taille impose de choisir ce qui se fait de plus gros. Les cibles des femelles sont les larves du Scarabée rhinocéros qu'elles trouvent en fouillant l'humus ou le compost. Pour les jeunes Scolies, pas de terrier douillet creusé par la mère, mais une grosse larve dans le sol.
Photo mise en ligne le 19/7/2021
Quand les galles de Cynips sont si nombreuses que le Chêne blanc passe pour un arbre fruitier. Cette année encore les petites guêpes sont nées en nombre et rien n'a apparemment contrarié leur cycle de vie lié aux chênes.
Photo mise en ligne le 23/7/2021
La petite nouvelle. Décidément l'été peut offrir de nouvelles connaissances, même côté flore. Déjà remarquée l'année dernière dans une friche en compagnie de Carottes sauvages, la Chondrille à tige de jonc (Chondrilla juncea) est en fleur. Ses capitules sont souvent peu fournis en fleurs jaunes et comme c'est le cas ici, les fleurs tubulées peuvent prendre la place principale lorsque les ligules sont absentes.
Photo mise en ligne le 28/7/2021
Dans le Sud elle est devenue plus commune que la véritable punaise verte que je recherche toujours. La Punaise verte ponctuée (Nezara viridula) se reconnait à ses trois petits points blancs alignés au sommet du scutellum. Même ses larves, vertes ou noires, ornées de rose et de blanc sont différentes de celles de la Punaise verte (Palomena prasina), sans aucune tache rose ou rouge.
Photo mise en ligne le 4/7/2022
La préparation de la Cardère. La Cardère sauvage (Dipsacus fullonum) fait partie des espèces casse-tête pour ceux qui cherchent à ranger les plantes en famille. Au centre, les nombreuses pointes rappellent les bractées des capitules des Cirses (famille des Astéracées). À la périphérie, les longues bractées font, elles, penser à celles qui entourent les ombelles de Carottes sauvages (famille des Apiacées). Au final, lorsque les fleurs apparaitront entre les épines, elles formeront d'abord une ceinture rose vers le milieu du capitule. En vous approchant d'elles, vous découvrirez des étamines aux sacs polliniques classiques portés par leurs filets. La Cardère sauvage appartient à la famille des scabieuses, celles des Caprifoliacées.
Photo mise en ligne le 8/7/2022
L'araignée champignon. Une nouvelle créature étrange a croisé mon chemin, immobile sur la surface d'une feuille. Avant de m'en approcher, j'ai d'abord cru voir une galle sur la feuille d'un Cornouiller mâle. L'animal étant tourné, je ne voyais de lui que la masse triangulaire boursouflée. En m'approchant, j'ai ensuite découvert le reste du corps, brun, et les deux pattes avant repliées. Sans toile, avec une posture pareille, j'ai pensé à une araignée-crabe inconnue. C'était donc parti pour une série de clichés afin de l'identifier plus tard. De retour, à mon grand étonnement, la famille des Thomisidés (Araignées-crabe) n'avait pas de membre avec un tel abdomen. D'ailleurs dans cette famille, l'aspect "crabe" est donné par le repli des deux premières paires de pattes, plus longues. Ici une seule paire était visible. Dans ce genre de cas, le plus simple est de se rendre dans la galerie du site insecte.org et de choisir la famille la plus commune, celle des aranéidés même si aucune toile n'est visible. C'est finalement dans cette famille que se trouvait cette étrange araignée dont le nom est Cyrtarachne ixodoides. Un nom qui se traduirait finalement davantage par "araignée-fausse-tique".
Photo mise en ligne le 12/7/2022
Et revoici, deux semaines plus tard, notre Cardère sauvage (Dipsacus fullonum) avec sa première ceinture fleurie. Chacune des fleurs offre son nectar, mais les 4 étamines qui dépassent de la corolle déposent en échange quelques grains de pollen sur le visiteur pollinisateur pour un transport discret vers une autre fleur ou une autre plante.
Photo mise en ligne le 16/7/2022
Il m'a fallu du temps, mais le hasard a voulu que la rencontre se fasse enfin aujourd'hui. Une punaise verte, avec des ailes brun foncé, je l'ai enfin trouvée ! La véritable punaise verte (Palomena prasina). Elle est pourtant commune, mais depuis toujours c'est la Punaise verte ponctuée (Nezara viridula) aux ailes claires ou la Punaise de l'ajonc (Piezodorus lituratus) qui croisaient ma route.
Photo mise en ligne le 19/7/2022
La Lycose de Narbonne (Lycosa tarantula) est la plus grosse de nos araignées. Dans les pelouses sèches, elle creuse un terrier à l'entrée circulaire surmontée d'une margelle composée de débris végétaux assemblés avec sa toile. Lorsqu'elle est adulte, le diamètre du trou correspond à peu près au bouchon d'une grande bouteille d'eau minérale. C'est à quelques centimètres de l'entrée qu'elle se poste souvent, de là, elle peut observer le passage de ses proies potentielles comme les criquets. Avec un peu de chance et si l'araignée le veut bien, il est possible de la faire surgir de son refuge avec une tête de scabieuse par exemple.
Photo mise en ligne le 24/7/2022
Elle fait partie des belles invasives, capable de transformer un ruisseau en un tapis de fleurs jaunes. La Jussie rampante (Ludwigia peploides) est une indésirable, introduite en France il y a bien longtemps dans les bassins et étangs privés afin de profiter de ses qualités esthétiques. Elle s'est ensuite répandue dans la nature avec un impact négatif sur l'écoulement des eaux, sur leur qualité et sur la biodiversité des milieux envahis. C'est une espèce plutôt localisée dans le sud, sa cousine à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora) la remplaçant ailleurs. Entre les deux, la distinction se fait principalement par la forme des feuilles, ovales et pétiolées pour la rampante, lancéolées et longuement atténuées en un court pétiole pour la Jussie à grandes fleurs.
Photo mise en ligne le 28/7/2022
Le Mylabre flexueux fait son entrée dans le guide des invertébrés. Comme le Mylabre inconstant auquel il ressemble, sa vie larvaire se fait en parasitant les pontes de criquets. Celui-ci vit en montagne.
Photo mise en ligne le 3/7/2020
En été les orchidées en fleurs sont dans les endroits frais ou en altitude. En ce moment, les Orchis de Fuchs, Orchis brûlé d'été, Orchis de Martrin-Donos et Orchis moustique fleurissent dans les prairies humides ou près des ruisseaux en compagnie d'un ensemble de plantes et d'animaux rattachés à ces milieux couverts de neige en hiver.
Photo mise en ligne le 7/7/2020
Chaque année est riche en découvertes. Après la ponte filmée l'année dernière de la cigale grise sur un tronc d'olivier cette année c'est la Cigale plébéienne (Grande cigale) qui offre les derniers instants de sa ponte et les marques de celle-ci (flèches jaunes) sur une tige morte de Pistachier térébinthe.
Photo mise en ligne le 11/7/2020
Regard d'Oedipode soufrée. L'Oedipode souffrée est un criquet des garrigues qui, comme beaucoup d'insectes, a les yeux placés latéralement. Ceci lui offre une vue panoramique. Même si on se place au-dessus de lui (comme pour cette photo), il arrive à nous voir.
Photo mise en ligne le 15/7/2020
Ce n'est pas vraiment le meilleur support pour se camoufler, mais ce Criquet Égyptien est encore très jeune. Ses yeux rayés ne laissent aucun doute sur son identité.
Photo mise en ligne le 19/7/2020
En poste Une toile fraîchement refaite, l'emplacement entre deux grandes tiges au bord de l'eau semble idéal pour assurer de bonnes prises pour cette Argiope frelon. Encore quelques semaines et un petit mâle viendra probablement lui rendre visite pour mettre en route la prochaine génération que madame laissera à l'abri d'un solide cocon.
Photo mise en ligne le 23/7/2020
La Nigelle de Damas métamorphosée. Au printemps elle nous offrait de jolies fleurs bleues aux sépales déguisés en pétales, ces derniers transformés en "mini hippopotames nectarifères". Sèches, mais encore dressées, les plantes ouvrent maintenant leurs capsules (le pistil de l'époque) pour en libérer leur précieux contenu de graines que les fourmis s'empresseront de stocker.
Photo mise en ligne le 27/7/2020
Le Millepertuis a depuis longtemps fini de fleurir dans le Sud. Celui-ci aux grandes fleurs au pistil moucheté se nomme Millepertuis de Richer (Hypericum richeri) et il fleurit en ce moment dans les Alpes.
Photo mise en ligne le 31/7/2020
On retrouve beaucoup d'espèces dans un "hôtel à insectes". Diverses abeilles solitaires, tout d'abord, qui s'y installent chacune dans la tige du diamètre adapté à leur corps. Les guêpes solitaires peuvent être également présentes et porter leurs chenilles paralysées jusqu'à leur futur nid. En ce moment vous trouverez peut-être d'autres guêpes au corps assez particulier dont les femelles portent un long aiguillon sur le dos de leur abdomen. Ce sont les Lycopsides, des espèces parasites qui pondent directement dans les nids d'abeilles déjà fermés afin que leurs larves se nourrissent du contenu de chaque cellule.
Photo mise en ligne le 2/7/2021
Quand l‘Ocellé de la canche (Pyronia cecilia) sirote le nectar d'une scabieuse. Il existe de nombreux papillons ressemblants à cette espèce, mais lorsque l'ocelle noir est décoré de deux petits points blancs et que le dessous de l'aile postérieure porte un Y clair, c'est bien l‘Ocellé de la canche.
Photo mise en ligne le 8/7/2021
Des boules d'azur et des tiges piquantes, les Chardons bleus (Echinops ritro) entament leurs floraisons. De nouvelles zones à explorer pour la recherche de visiteurs.
Photo mise en ligne le 12/7/2021
Moins méditerranéenne, mais longicorne également, la Lepture tachetée se distingue par sa couleur jaune et ses taches noires. Vous la rencontrerez en ce moment dans les lisières des chênaies souvent sur les ombelles d'apiacées.
Photo mise en ligne le 15/7/2021
Qu'il est agréable en restant à côté de chez soi de trouver des espèces que l'on n'avait jamais croisées, et ceci sur des terrains mainte fois explorés à d'autres saisons ! Ce fut le cas pour ce bel Œillet rude (Dianthus scaber) aux pétales longuement dentés et velus dont les feuilles sont étroites et scabres.
Photo mise en ligne le 20/7/2021
Rencontre au sommet ...d'une carotte. Elles adorent les Carottes et ça les met d'humeur amoureuse. Cousines des Punaises arlequin (Graphosoma italicum) les Graphosomes ponctués (Graphosoma semipunctatum) ont pour seul point divergeant les deux rangs de taches situés derrière la tête. Comme tous les pentatomidés, la plante est, par la ponction de sa sève, la seule source de nourriture. Accessoirement elle devient aussi lieu de rencontre, d'amour et bien sûr de ponte.
Photo mise en ligne le 24/7/2021
Dernier repas. La fin de la floraison des lavandes s'accompagne d'une réduction croissante du nombre de fleurs disponibles pour les pollinisateurs. C'est une opportunité pour les Thomises (araignées-crabes) qui peuvent augmenter leurs chances de captures de proies.
Photo mise en ligne le 30/7/2021
Avec seulement 2 cm de la tête au bout des ailes, la Cigalette pygmée (Tettigettula pygmea) porte bien son nom. Les mâles ont un chant très discret comparé aux autres espèces, mais il reste audible lorsque ces dernières sont éloignées. De petite taille, elle se contente de pelouses d'herbacées hautes, un milieu dangereux où les Thomises viennent chasser.
Photo mise en ligne le 1/7/2022
Caisse de résonance. Chez les mâles cigales, vous remarquerez peut-être lorsqu'ils sont éclairés à contre-jour la lueur de leur abdomen. Celle-ci montre le vide interne d'une grande partie de celui-ci dont la fonction primaire est de servir de caisse de résonance afin d'amplifier les sons produits par les cymbales situées juste au-dessus. (Illustration : Cigale grise (Cicada orni) mâle posée sur l'écorce d'un pin)
Photo mise en ligne le 5/7/2022