
La petite jaune des garrigues. Elle fleurit depuis un bout de temps, mais alors que la plupart des autres plantes ont tiré leur révérence florale, elle persiste et en devient très remarquable. La Bugrane minuscule (Ononis minutissima) possède les feuilles en trois parties des trèfles et de belles dents pointues au bord des folioles. Ses fleurs, malgré leur petite taille, sont assez nombreuses pour se rendre bien visibles.
Photo mise en ligne le 3/11/2021

Démarrons la semaine de bon poil avec la Tachinaire hérissonne (Tachina fera). Ce n'est pas la plus esthétique des bestioles, mais elle est active en ces jours bien frais et mérite donc sa photo. Son "enfance" d'asticot fut très originale puisqu'elle l'a passée dans le ventre d'une chenille, elle aussi poilue, comme celle du Bombyx disparate. C'est donc une espèce endoparasite utile pour les chênes et les autres feuillus grignotés.
Photo mise en ligne le 8/11/2021

Fin de saison. Contrairement à ce que dit la fable, les fourmis ne font pas de réserves pour éviter la famine hivernale. Comme tous les insectes, le froid va les rendre tout simplement inactives, dans leurs cas, elles s'endorment pendant la période froide. On peut s'apercevoir de l'effet des basses températures en observant dans la nature leurs mouvements beaucoup plus lents qu'il y a quelques mois. Ces deux individus ont été photographiés sans problème grâce à leurs mouvements très lents.
Photo mise en ligne le 12/11/2021

Il en reste encore quelques-uns, épanouis au beau milieu des tiges de fenouils et carottes sauvages séchées. Les capitules de la Scabieuse maritime (Scabiosa atropurpurea) font de la résistance, mais il faut passer à côté pour les remarquer. Leurs étamines aux filets libres permettent de les exclure de la famille des Astéracées. Elles appartiennent désormais à celle des Caprifoliacées (et non plus Dipsacacées).
Photo mise en ligne le 15/11/2021

Couleurs printanières au cœur de l'automne. Les Cistes cotonneux (Cistus albidus) n'en ratent pas une pour ressortir leurs jolies fleurs froissées lorsque se succèdent les journées ensoleillées. Le feuillage, fortement flétri au mois d'août, a repris sa forme et sa douceur. La fleur est le sujet idéal pour apprendre à reconnaitre les éléments qui la composent. Un beau pistil central entouré d'un bouquet d'étamines suivies de la corolle et du calice situé en dessous.
Photo mise en ligne le 21/11/2021

Je vous emmène aujourd'hui au bord des canaux et des étangs où vous trouverez, dans la végétation des rives, de drôles de mouches. Mêlant le brun acajou au noir, leurs corps sont toujours orientés la tête vers le bas et, si elles vous repèrent, elles tournent discrètement sur l'autre côté de leur tige pour ne plus être vues. Le Sépédon sphex ( Sepedon sphegea ) ou Mouche des marais est la terreur des escargots d'eau qui servent de repas à leurs larves parasites.
Photo mise en ligne le 25/11/2021

Entre le gel et le mistral, difficile de faire de la photo dans de bonnes conditions aujourd'hui. Photographiée il y a deux semaines, la floraison de la Bruyère à fleurs nombreuses (Erica multiflora) porte très bien son nom et reste d'actualité. Nous verrons plus tard ses derniers pollinisateurs.
Photo mise en ligne le 29/11/2021

L'année dernière, j'avais pu suivre le cycle de développement des Crache-sangs en gardant deux couples dans un terrarium. Après la naissance de la deuxième génération, j'avais relâché tout ce beau monde. Le terrain d'origine ayant été fauché, j'ai dû me résoudre à introduire les insectes dans un nouvel endroit où je pourrais passer de temps en temps. Depuis, je les avais un peu oubliés, jusqu'à ce que je remarque que, dans la zone près de leur libération, poussait en quantité du Gaillet, leur plante hôte. Repensant alors à eux j'ai eu le plaisir de découvrir sur l'ancienne zone de lâcher, 3 individus dont ce couple. Le temps des amours est donc arrivé pour mes anciens otages. Pondus en automne, les œufs donneront naissance à une troisième génération dès le printemps prochain. Encore une histoire à suivre.
Photo mise en ligne le 1/11/2022

Entre chenille et papillon, solidement fixée au mur par ses deux fils tendus, la chrysalide est une étape mystérieuse. Sarcophage immobile, elle est le passage obligatoire entre une vie passée sur la plante avec un corps vermiforme et une renaissance sous une forme ailée, fragile, mais tellement plus libre. Elle est le siège de cette métamorphose de tant d'organes tels que les pièces buccales passant des triangles de mandibules tranchantes à la spirale de la trompe aspirante. Celle-ci deviendra Piéride aux ailes claires.
Photo mise en ligne le 7/11/2022

On dit d'elle qu'elle a le don de flairer les lieux de ponte des Criquets migrateurs et qu'elle y dépose à proximité ses propres œufs. Stomorhina lunata est une mouche grise aux yeux irisés de bandes parallèles. Elle est chez nous visible sur les capitules où elle vient se nourrir. La suite de son cycle de vie, loin de l'Afrique et de ses grands criquets, reste un mystère, mais elle est probablement liée à une autre espèce d'orthoptère.
Photo mise en ligne le 11/11/2022

Tentative extra printanière. Avec une humidité longtemps absente et un automne extraordinairement doux, certains Chênes verts ont tenté l'aventure du réveil de bourgeons. Cette année, l'expérience fut sans risque. Cet arbre a réussi le pari de mettre en fonction des nouvelles feuilles (plus claires) avant le gel.
Photo mise en ligne le 16/11/2022

Les Pins font partie des Gymnospermes (Clade) c'est-à-dire des végétaux capables de pousser à partir de graines et littéralement « aux graines nues ». En réalité, le côté sans protection (nu) est valable uniquement pour les ovules, avant qu'elles ne deviennent des graines. Celles-ci sont, en effet, à l'air libre, sans enveloppe protectrice. Les angiospermes, littéralement « graine dans un récipient », ou plantes à fleurs, ont des ovules contenues dans un pistil. Passé le stade des ovules, gymnospermes et angiospermes font jeu égal en ce qui concerne la protection des graines avec peut-être même un certain avantage aux premiers. Le cône du Pin d'Alep (Pinus halepensis) garde sous d'épaisses écailles son précieux stock de graines. Certaines pommes de pin, couvertes de résine, sont même capables de s'ouvrir qu'après la forte chaleur d'un incendie et elles constituent de ce fait l'assurance de la survie de l'espèce.
Photo mise en ligne le 20/11/2022

Le Gui, un buisson sur l'arbre. Perchés en boule sur une branche, ils se remarquent davantage en hiver lorsque les arbres ont perdu leur feuillage, alors qu'eux restent verts. Le Gui des feuillus (Viscum album) est un drôle de buisson sans racines et loin du sol qui est censé lui offrir l'eau et les sels minéraux nécessaires à sa photosynthèse. Ces ressources, il les trouve ailleurs en branchant ses vaisseaux de sève sur ceux d'un arbre. Il pourrait comme les Orobanches détourner le sucre déjà produit par son hôte, mais il préfère faire sa propre cuisine, dérobant pour celle-ci la précieuse ressource que les racines du ligneux sont allées extraire. Seule contrainte de cette vie de parasite, pour que le cathéter de sève soit posé, encore faut-il arriver sur la branche. Ce problème est résolu par les oiseaux qui mangent les fruits du Gui soit en les cassant puis en les avalant, soit en ne prenant que la partie molle et en se débarrassant de la graine collante. Dans tous les cas, de nombreuses graines sont déposées sur les branches et de nouveaux buissons peuvent ainsi pousser.
Photo mise en ligne le 24/11/2022

On poursuit la série "feuilles d'automne" avec la foliole terminale du ().
Photo mise en ligne le 28/11/2022

Le farouche en pause. On croit souvent que l'automne est synonyme de fin de vie pour les criquets. Il existe au moins une exception dans le Sud avec l'Oedipode automnale (Aiolopus strepens), un criquet à la naissance tardive qui se reproduit en octobre-novembre. Il peut être à la fois fuyant (ce qui lui vaut son deuxième nom de criquet farouche) ou alors poser immobile en observant le photographe.
Photo mise en ligne le 2/11/2019

Chorosoma schillingii. Son nom aurait pu être la Punaise brindille, Phasme piqueur de graines, mais seul son nom latin existe. Chorosoma schillingii se distingue facilement à son corps étroit et haut sur pattes. Les graines cachées dans les épis de Poacées (graminées) constituent son principal repas et elle les déguste plaquée le long de l'épi, presque invisible. La recherche d'un nouveau repas a permis de démasquer cette punaise abondante à cette époque dans les pelouses sèches
Photo mise en ligne le 6/11/2019

Il y a des plantes qui nous régalent par leurs fleurs chatoyantes et d'autres dont les plus jolis contrastes sont offerts sur les feuilles. La Patience à feuilles obtuses (Rumex obtusifolius) fait partie de ces dernières. Approchez et admirez !
Photo mise en ligne le 11/11/2019

Nouvelle vague. Le romarin fait partie de la vague de floraison automnale. Une fleur qui, en raison des températures plus fraîches, recevra moins de visiteurs.
Photo mise en ligne le 15/11/2019

Du blanc au bleu. Huit mois après une floraison flamboyante blanche, avant l'apparition des premières feuilles, le cycle s'achève pour le Prunellier (Prunus spinosa). Il sera bientôt temps pour les petites feuilles de se détacher. Leur présence aura permis d'assurer le bon développement des prunelles. Leur absence les rendra plus repérables pour les oiseaux.
Photo mise en ligne le 19/11/2019

Coeur de salsifis. Présents depuis l'été dans les champs, les Salsifis sauvages favorisés par les pluies d'automne poursuivent leur floraison. Le cœur de leur capitule révèle une des caractéristiques de la famille des Astéracées, un androcée synanthéré c'est à dire des étamines soudées (sombres) formant un manchon autour d'un pistil (à deux stigmates jaunes).
Photo mise en ligne le 23/11/2019

Jour de pluie. C'est officiel, novembre est un mois pluvieux ce qui rend difficile la vie de tous ceux en contact avec la Nature et qui la font découvrir. Il y a de jolies choses à l'extérieur, mais il est compliqué de les saisir sans se retrouver trempé. Une opération à risque pour le matériel également.
Photo mise en ligne le 27/11/2019

Une petite douceur pour la Poliste gauloise mâle. Les ombelles de Séséli tortueux sont les dernières à offrir leur nectar et sont logiquement l'endroit idéal pour s'y restaurer. Voici le temps d'une photo, le repas d'une guêpe totalement inoffensive.
Photo mise en ligne le 1/11/2020

C'est une des belles fleurs des prés, commune partout et très facile à reconnaître. Des feuilles fines et allongées ressemblant à celles des poireaux, de grands capitules qui s'ouvrent tôt pour se refermer en fin de matinée. Un joli capitule jaune aux longues ligules avec, au centre, leurs étamines sombres entourant les pistils. On l'appellera Salsifis des prés si les bractées de l'involucre dont on aperçoit ici les ombres, ne dépassent pas les ligules. Dans le cas contraire, ce sera un Salsifis douteux.
Photo mise en ligne le 6/11/2020

Vous avez dit camouflage ? Voici une des maîtresses dans le domaine. Souvent minuscule comme déjà vue sur les chênes, parfois en forme de fruit ou dissimulée sous une épaisse couverture blanche comme ici. Je parle bien sûr de la cochenille, ici de passage derrière un aiguillon de ronce.
Photo mise en ligne le 10/11/2020

Le vide pour signature. Nous l'avons vue au printemps, la voici de nouveau en novembre. Une toile dont le centre est vide de soie, un corps tout en longueur et des araignées qui aiment se cacher sur les tiges portant leur piège. Revoici la Tétragnathe (Tetragnatha extensa).
Photo mise en ligne le 14/11/2020

Le temps des écorces. C'est un fait, les insectes, même si les fleurs font de la résistance, se font rares. Il est temps de chercher les planqués. Une écorce qui se détache facilement est la planque idéale d'un nombre variable d'insectes ou d'araignées. Paradoxalement, certaines espèces sont beaucoup plus faciles à trouver sous abris que lorsqu'elles sont en pleine activité en été. Cette punaise nommée Raglius confusus en est l'exemple parfait. Sa découverte, très aléatoire parmi les herbes durant la saison chaude, devient beaucoup plus fréquente en cherchant sous les écorces.
Photo mise en ligne le 18/11/2020

La dernière rencontre avec un Diablotin, la larve de l'Empuse pennée remontait à la fin du mois d'août. À ce moment de l'année, l'insecte mesurait à peine plus de 20 mm et son abdomen presque lisse avait juste une forme rebroussée. Fin novembre une nouvelle rencontre fortuite dévoile un jeune dont la taille a plus que doublé et l'abdomen est maintenant orné de tubercules. À vrai dire, cette fois-ci c'est le diablotin qui m'a trouvé et non le contraire, au moment où le sujet photographié devait être un criquet.
Photo mise en ligne le 22/11/2020

Dans la famille des Euphorbiacées, il existe les Euphorbes (genre Euphorbia) contenant un latex blanc, dont les fleurs réunies en un Cyathium portent des glandes nectarifères en forme de croissant ou simplement ovales. Le Ricin (genre Ricinus) appartient également à cette famille et est connu à la fois pour son huile et surtout pour sa ricine qui est 6000 fois plus toxique que le cyanure. Le genre Chrozophora compte pour seule espèce nommée Maurelle qui vit dans les champs du Midi de la France. Enfin, les Mercuriales (Mercurialis) forment le dernier genre de la famille pour notre flore. La plupart des Mercurialis vivent dans les champs plus ou moins en friche ou les jardins et ont toutes des feuilles ovales dentées et opposées. La plus commune est la Mercuriale annuelle (Mercurialis annua) qui nous fait le plaisir de fleurir du printemps jusqu'au début de l'hiver. On la reconnaît à ses tiges ramifiées portant de nombreuses feuilles dentées et ciliées sur les bords. Espèce dioïque, il existe des pieds mâles aux fleurs en épis dressés bien visibles et des pieds femelles dont les fleurs sont beaucoup plus discrètes.
Photo mise en ligne le 26/11/2020

Une petite fleur pour terminer le mois de novembre. Celle-ci est portée par un sous-arbrisseau aux feuilles opposées. Presque en forme de cœur, velues, ces petites feuilles sont, comme pour toutes les espèces de son genre, déprimées au niveau de leur nervure centrale. De la famille des Cistes (Cistacées) elle en possède les cinq pétales froissés. Les sépales sont de tailles inégales : trois grands pour deux petits. Les étamines, nombreuses entourent et dépassent un pistil au style tordu. Voici l'Hélianthème à feuilles de Marum (Helianthemum marifolium) avec sa floraison hors saison. C'est une Méditerranéenne qui fleurit, normalement, entre mai et juin sur les terrains secs.
Photo mise en ligne le 30/11/2020

Les deux vies du Moro-sphinx. Vous rappelez-vous ces papillons volant comme des colibris à la belle saison ? Avant de jouer les as du vol stationnaire, ils étaient eux aussi des chenilles comme celle-ci. Vous les trouverez en ce moment sur les Gaillets (Galium) souvent dans une version verte plus commune, mais la petite queue noire à la pointe orange vous mènera vers cette espèce : le Moro-Sphinx (Macroglossum stellatarum).
Photo mise en ligne le 1/11/2021

Halloween est passée, mais il reste toujours des balais de sorcières sur certaines plantes comme sur ce Pin. Une grosse boule densément feuillée à ne pas confondre avec le Gui. Un champignon a provoqué la formation d'une poche de sève en bouchant la circulation dans une branche. L'arbre a réagi en déclenchant le départ de très nombreuses nouvelles tiges feuillées donnant finalement cette forme buissonnante verte nommée Balais de sorcière.
Photo mise en ligne le 5/11/2021