
Ils font toujours leurs virées diurnes après les fortes pluies, les Iules sont sur les chemins attention à ne pas les écraser. Ce sont des mangeurs de feuilles mortes, très utiles malgré un côté un peu envahissant près les orages.
Photo mise en ligne le 2/5/2021

Ils ressemblent à des guêpes, mais ont un abdomen rattaché au thorax sans rétrécissement (pas de taille de guêpe). Vous les trouverez facilement, en ce moment, sur les Euphorbes, où ils se posent pour se nourrir de nectar et plus si affinité. Voici des Symphytes (un des deux sous-ordres des Hyménoptères) ou mouches à scie. Le mâle, noir uni, est à gauche et la femelle, qui porte des bandes jaunes sur l'abdomen, à droite. Celle-ci pondra avec sa "scie" (ovipositeur) dans les plantes et les larves, qui ressemblent à des chenilles, croqueront des feuilles. Une des espèces les plus fréquentes actuellement est la Mouche-à-scie à trois bandes jaunes (Macrophya montana) illustrée ici.
Photo mise en ligne le 7/5/2021

Sous l'œil d'une femelle Œdémère noble, un Bourdon femelle décolle après quelques secondes passées à lécher le nectar au cœur de la fleur de Ciste cotonneux. Une même source de nourriture pour les deux insectes, mais une différence de taille impressionnante. Mettez-vous à la place du plus petit et imaginez la sensation de voir l'atterrissage ou l'envol du géant.
Photo mise en ligne le 10/5/2021

Qu'ils soient isolés en bord de route ou en immense ensemble rendant les champs rouges après un labour, les Coquelicots sont les fleurs incontournables de mai. Le pistil massif, central, aux stigmates coiffant directement l'ovaire en formant un plateau est typique du genre Papaver. Devenu fruit, ce plateau se soulève laissant alors apparaitre, en dessous, des pores assez gros pour que de très nombreuses graines s'en échappent.
Photo mise en ligne le 14/5/2021

J'espérais un jour tomber dessus lors d'une prise de vue d'abeille sauvage. Le moment est enfin venu de vous en présenter un, accroché comme un pou au pelage d'un Lasioglossum. Cette petite larve se nomme triongulin. Elle est ici non pas pour piquer et boire le sang de l'abeille, mais seulement pour être transportée. Elle était dans une des fleurs visitées par l'insecte et elle a choisi son hôte, au hasard des passages. Ces triongulins sont les larves de certaines espèces d'insectes de la famille des Méloidés. Les Méloés dont nous avions vu une femelle il y a quelque temps dans ce post en font partie. Nous avions récemment abordé la vie pleine d'embuches des abeilles sauvages, cette larve en est une nouvelle, mais bien moindre. Il ne faut pas la voir comme une menace, mais plutôt considérer le sacré challenge que représentent l'attente d'un transporteur et la fixation sur celui-ci. La larve s'accroche sans savoir si l'animal est une abeille et encore moins une femelle, conditions indispensables pour espérer atteindre le terminus d'une alvéole. Mais même si ces critères sont remplis, il faut encore que le miel produit ne soit pas trop liquide de peur de se noyer dans celui-ci. Si tous les voyants sont au vert, la larve se nourrira aux dépens de celle de l'abeille.
Photo mise en ligne le 18/5/2021

Et de deux ! Dans les garrigues et maquis du Sud de la France, il existe deux buissons communs portant des fleurs à ces cinq pétales légèrement froissés avec de nombreuses étamines jaunes comme le pistil central. Voici le premier aux fleurs de taille moyenne (20-30 mm de diamètre), aux feuilles collantes, allongées sans véritable pétiole : le Ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis), à ne pas confondre avec les grande fleurs du Ciste ladanifère tachées de rouge foncé à la base des pétales.
Photo mise en ligne le 22/5/2021

Encore une plante aux fleurs originales et qui posent pas mal de problèmes pour sa première détermination. Des fleurs sans pétales, petites, serrées les unes contre les autres et pour couronner le tout, l'inflorescence dévoile d'abord des fleurs femelles, puis des fleurs hermaphrodites et elle termine son épanouissement par des fleurs males ! Bienvenue chez une étrange rosacée, la Petite Pimprenelle (Poterium sanguisorba). Fleurs femelles à gauche et mâles à droite.
Photo mise en ligne le 27/5/2021

Elles ont été un peu délaissées pour les insectes alors elles méritent bien quelques mots cette semaine. Commençons par une des plus discrètes, velue comme les herbes qui l'abritent : l'Hériée. La séance aura été trop vite interrompue par la fuite et l'espèce restera un mystère faute de photos plus précises. Une belle tenue de camouflage pour des séances de chasses efficaces, à l'affut du moindre insecte qui passera à sa portée.
Photo mise en ligne le 31/5/2021

Une photo suffit parfois à tout expliquer : le Chêne blanc se nomme aussi Chêne pubescent (Quercus pubescens), si vous ne comprenez pas pourquoi, retournez une feuille.
Photo mise en ligne le 1/5/2022

Les Symphytes sont un groupe d'hyménoptères spécial. Ils ressemblent à des guêpes, mais n'en ont ni la taille (de guêpe) ni les mœurs. Leurs larves sont herbivores et elles ressemblent beaucoup à des chenilles, devenant parfois nuisibles. Le pompon est le nom commun, les "mouches à scie" en raison de la forme de l'ovipositeur de la femelle ! Du coup, lorsqu'une araignée-crabe comme l'Hériée saisit entre ses crochets une de ces femelles, en plus de prendre un bon repas, elle assure un rôle de régulateur biologique.
Photo mise en ligne le 5/5/2022

Ce matin, après la pluie, les buissons laissent apparaitre les milliers de cordages de l'architecture presque navale des toiles des Linyphiidés. Ici, elle est l'œuvre d'une seule petite araignée, la Neriene radiata. Ces instants sont rares dans le Midi et ils permettent de se rendre compte à la fois de l'étonnante complexité de certaines toiles qui sont reproduites quasi à l'identique d'un buisson à l'autre et du très grand nombre d'individus présent dans le milieu.
Photo mise en ligne le 7/5/2022

Elles sont nombreuses et pourtant pas faciles à trouver. Si les chatons mâles des Chênes sont inratables, ce n'est pas le cas des fleurs femelles. Ces futurs glands ne mesurent en ce moment que quelques millimètres. Même s'ils sont groupés par au moins deux ou trois fleurs, les trouver reste un petit casse-tête. Voici à quoi ressemblent celles du Chêne kermès (Quercus coccifera).
Photo mise en ligne le 13/5/2022

La taille et la disposition des yeux jouent beaucoup dans l'aspect sympathique ou non d'une araignée. La famille des Salticidés (araignées-sauteuses), avec ses deux grands yeux, situés sur la face et capables de nous fixer du regard, abrite les plus mignonnes des araignées. Ces petites merveilles réservent, hélas, leurs jolies bouilles aux observateurs attentifs et bien équipés en loupes et objectifs photo. En voici une en pleine observation d'humain.
Photo mise en ligne le 17/5/2022

Récolte artisanale. Atterrir sur la fleur d'un hélianthème, tirer vers soi en utilisant ses six pattes les filets des étamines pour les faire basculer. Laisser les sacs polliniques déverser leur contenu de poudre jaune sur ses cuisses. Les longs poils électrostatiques de ses pattes postérieures vont "aimanter" la récolte il est alors temps de repartir vers une nouvelle fleur. On est souvent en admiration devant les images de récoltes à la main avec leurs gestes appliqués au savoir-faire transmis. Ces gestes sûrs et cette efficacité se retrouvent chez de nombreux pollinisateurs et ce n'est qu'une facette de leur immense talent.
Photo mise en ligne le 21/5/2022

Encore un chasseur des herbes, mais celui-ci avec des couleurs dorées remarquables et caractéristiques. L'Ascalaphe loriot (Libelloides ictericus) aime se poser sur les tiges après ses séances de chasse ou ses tentatives d'accouplement. Vous avez alors quelques minutes pour profiter de la beauté de ses ailes écartées avant qu'il ne les replie et devienne beaucoup plus discret.
Photo mise en ligne le 25/5/2022

Premier visiteur des Immortelles, cet insecte à l'abdomen noir rayé de blanc ou jaune avec des ailes en partie fumées. Je me souviens avoir mis beaucoup de temps à chercher sans succès son nom à l'époque où les bouquins comme "Insectes d'Europe occidentale" de Michael Chinery, étaient mes références. Je vous parle d'un temps (que les moins de 20 ans ..) où je faisais développer mes photos et où le maximum autorisé de prises dépendait du nombre de pellicules achetées et de mon budget labo (très réduit). C'était donc incroyablement plus compliqué qu'aujourd'hui où mes séances pour un seul insecte sont illimitées et où des forums fourmillent de personnes prêtes à aider le chercheur de noms. Mais je reviens à mon insecte qui appartient à la famille des Bombyliidae, ces insectes qui font du vol stationnaire avec leur longue trompe dirigée vers l'avant. Son nom est Lomatie (genre Lomatia), probablement Lomatia sabaea. Malheureusement les données sur ce genre sont maigres, voire inexistantes. De nombreux Bombyles sont des parasites d'abeille sauvage, serait-ce le cas des Lomaties ? Affaire à suivre.
Photo mise en ligne le 29/5/2022

De retour de l'ascension du Mont Plantain. Au mois de mai, on rencontre beaucoup de jeunes insectes en exploration, cette jeune Capside de la luzerne a visiblement préféré gravir le plantain lancéolé.
Photo mise en ligne le 2/5/2020

Chaque famille d'araignée possède une technique de confection de toile avec une géométrie bien à elle. Les Tétragnathes, qui vivent près de l'eau construisent des toiles dont le centre est vide. Leur corps allongé jusqu'aux chélicères et leurs longues pattes sont aussi caractéristiques.
Photo mise en ligne le 5/5/2020

Il porte un nom compliqué à retenir et adore les fleurs de chêne qu'il fréquente en grande famille, l'Omophlus orangé est en pleine période de reproduction. Vous le rencontrerez sur les chatons de chênes verts.
Photo mise en ligne le 9/5/2020

Retour dans les pelouses sèches où le Bragalou ou Aphyllanthe de Montpellier (Aphyllanthes monspeliensis) a démarré sa floraison. Encore une plante facile à reconnaître avec des tiges vertes, sans feuilles apparentes au bout desquelles s'épanouissent de nombreuses fleurs bleues à 6 pétales.
Photo mise en ligne le 13/5/2020

Compilation d'araignées sur un Ciste cotonneux. Si vous observez attentivement cette photo vous verrez un Thomise chargé (c'est son nom) mâle accouplé à une femelle rose qui elle-même a capturé ce qui semble être une araignée-lynx.
Photo mise en ligne le 17/5/2020

L'Arime marginée, une mangeuse de plantes aromatiques surtout dans sa jeunesse qui aime se balader en ce moment dans les garrigues. On la retrouve sur les romarins, mais aussi sur les herbes, de passage. Ce coléoptère se reconnait à ses élytres réduits bordés d'orange qui laissent longuement dépasser un abdomen dodu.
Photo mise en ligne le 21/5/2020

C'est l'orchidée sauvage en vogue à cette époque de l'année dans les pelouses. Une inflorescence conique de fleurs roses au long éperon et dont le labelle (pétale situé en avant) porte deux petites lamelles. Voici l'Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis).
Photo mise en ligne le 25/5/2020

D'amour et de nectar frais Les anthidies sont des abeilles qui utilisent du duvet ou de la résine pour confectionner leur nid. La construction de celui-ci, réservée à la femelle, peut prendre plusieurs semaines. Pendant ce temps les mâles ont comme occupation principale de traquer les femelles et leur foncer dessus pour s'accoupler. Une gorgée de nectar les calme quelques secondes.
Photo mise en ligne le 30/5/2020

Voici une plante dont les capitules se reconnaissent même fermés. Gros, protégés par 8 bractées à bordures sombres. Voici l'Urosperme de Daléchamps, on patientera une ou deux semaines avant de reparler des fleurs jaune pâle de cette espèce, le temps qu'elle soit plus abondante et épanouie.
Photo mise en ligne le 4/5/2021

Chez les Orchidées du genre Ophrys, ce sont les petits aux couleurs flashy. Un labelle brun au centre avec un motif rappelant d'autres espèces plus discrètes et tout autour du jaune vif. Cerise sur le gâteau, leur nom est tout simplement Ophrys jaune (Ophrys lutea). À rechercher parmi les herbes.
Photo mise en ligne le 8/5/2021

La biodiversité est visible à diverses échelles et il suffit le plus souvent de se rapprocher pour la découvrir. Chaque plante peut avoir une ou plusieurs espèces de pucerons spécifiques ou le plus souvent attachés à un genre ou une famille. Inversement, un puceron aura besoin d'un nombre limité d'espèces de plantes pour vivre, un peu comme les chenilles des papillons. Du coup, si vous observez les pucerons sur des végétaux de familles différentes vous aurez de fortes chances de trouver autant d'espèces que de plantes, une bonne façon d'appréhender ce qu'est la biodiversité.
Photo mise en ligne le 11/5/2021

En voici une qui a l'air de se régaler posée sur un tapis d'étamines dont elle dévore le pollen. Les 2 rangs de 3 points blancs sur le thorax et la couleur noire ne laissent aucun doute, c'est la Cétoine funeste (Oxythyrea funesta). Voici pour le côté pile. Côté face, se cache un abdomen abondamment poilu, qui jouera, à la prochaine fleur, son rôle de pollinisateur. Si vous aimez mener l'enquête en recherchant les indices de passages d'animaux, remarquez les stries que font les griffes des pattes sur les pétales, des micro-indices de passage de cétoines.
Photo mise en ligne le 15/5/2021

Le mois d'avril nous a souvent offert des Ophrys discrets au labelle brun entourés de sépales verts, véritables casse-têtes pour la détermination. En mai, les espèces ont des pétales plus colorés et un labelle brun aux reliefs et aux motifs plus complexes. De l'aspect de ce dernier et de la forme de profil de la colonne verte (le gynostème) qui le surplombe va dépendre l'espèce. Celle-ci se nomme Ophrys bécasse (Ophrys scolopax) en raison de la pointe qui termine le gynostème que l'on a comparé à un bec.
Photo mise en ligne le 19/5/2021

Et de trois ! Voici le Ciste à feuilles de sauge, autre classique des buissons du Midi. On le reconnait facilement à ses grandes fleurs (30-40 mm de diamètre) blanches et ses feuilles pétiolées ovales épaisses portant un réseau de nervures en creux. Lui aussi peut être confondu avec d'autres espèces moins répandues comme le Ciste à feuilles de peuplier ou le Ciste à feuilles de laurier présent dans le sud-ouest ou localisé ailleurs.
Photo mise en ligne le 23/5/2021

Langues courtes, passez votre chemin ! La Buglosse d'Italie est une plante herbacée que l'on rencontre dans les friches et au bord des chemins. On la reconnait facilement à ses jolies fleurs bleues dont le centre porte de longs poils blancs. Cette garniture est située au sommet d'un long tube au fond duquel s'accumule le nectar. Vous remarquerez en observant les visites de pollinisateurs que la majorité d'entre eux possède l'équipement indispensable à la récolte en "eaux profondes", une langue très longue. C'est ici que se croisent les Anthophores et les Osmies ou les Eucères, sur cette plante qui leur est, en quelque sorte, réservée.
Photo mise en ligne le 28/5/2021