
Je vous ai déjà présenté les Erodiums, voici ce que devient la petite fleur de la Cicutaire. Chez les Erodiums et les Geraniums (famille des Géraniacées), après fécondation, le pistil s'allonge et forme un long bec, comme un mat sur lequel seraient attachées 5 cordes. Imaginez que soit solidement fixée à la base de chaque corde une graine. L'allongement du mat tire de plus en plus sur les cordes qui finissent par céder à la base en décollant avec elles les graines. Chez les Geraniums, en une fraction de seconde les graines sont catapultées. Pour les Erodiums comme la Cicutaire, le mécanisme est différent, car les cordes qui ont cédé s'enroulent rapidement sur elles-mêmes et la graine est expulsée avec le reste du fruit enroulé en tire-bouchon.
Photo mise en ligne le 6/3/2021

Ces fruits ont donné le nom latin de cette plante. Ils ressemblent à des petites pierres. Lithos - spermum : les pierres graines . Depuis la révision de la nomenclature est passée par là et cette espèce a quitté ses cousines pour devenir le Grémil bleu pourpre, Buglossoides purpurocaerulea.
Photo mise en ligne le 10/3/2021

Les clochettes bleues sont sorties de leurs bulbes, les Muscaris à grappe (Muscari neglectum) peuvent être admirés dans les collines. Les fleurs serrées, presque entassées les unes contre les autres sont sans doute à l'origine du nom d'espèce neglectum = négligé. Le Muscari à toupet, plus tardif, aura plus de classe et nous le découvrirons plus tard dans la saison.
Photo mise en ligne le 14/3/2021

C'est le moment de s'approcher des inflorescences de l'Euphorbe characias. Ses coussinets bruns transpirent un nectar qui attire mouches et guêpes.
Photo mise en ligne le 18/3/2021

Il devient tellement rare de le voir avec ses feuilles (Pyrale du Buis en cause) que j'en avais oublié son existence. C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé en fleur le Buis dans un vallon du Luberon.
Photo mise en ligne le 22/3/2021

L'un met la priorité sur la production de graines au risque de subir les effets d'une gelée tardive, l'autre démarre sa saison en déployant ses feuilles, une voie peu risquée, mais laissant moins d'énergie pour la reproduction. Les Cornouillers font des choix différents, les fleurs dès le printemps pour le "mâle" (Cornus mas) et pour beaucoup plus tard pour le "sanguin" (Cornus sanguinea).
Photo mise en ligne le 25/3/2021

Elle est en fleur en ce moment et aime bien les endroits frais dans le Sud, voici l'Alliaire. Une plante reconnaissable à ses feuilles dont les bords sont joliment lobés, comme si on lui avait étiré les dents. Si vous voulez en savoir plus sur ses propriétés médicinales et les confusions possibles, voici une petite vidéo sympa : ici
Photo mise en ligne le 30/3/2021

On s'imagine souvent le butinage comme un simple passage sur la fleur avant de passer à une autre. C'est le cas pour les abeilles domestiques et celles qui?? ont une longue langue. Mais lorsqu'on est une petite abeille sauvage, visiter une simple fleur de Diplotaxe devient une épreuve de force. L'accès au nectar, si facile avec une longue langue d'abeille domestique, doit se faire pour elle en se glissant entière entre le pistil et les étamines. Elle passe d'abord la tête puis, en forçant, descend jusqu'aux glandes nectarifères. Bien sûr, tout cela rend la pollinisation 100 % efficace pour la plante. Le voyage oblige l'hyménoptère à frotter son abdomen contre les sacs polliniques pendant la descente et à toucher l'extrémité du pistil avec l'abdomen lors de la récolte et au cours de la manœuvre de sortie de la corolle.
Photo mise en ligne le 3/3/2022

Alors que les petites abeilles sauvages passent leur journée entre creusement de tunnels, préparation des futures loges de leurs enfants et reprise de forces dans les fleurs, au sol des rodeurs patrouillent. Parmi eux, des insectes à l'allure de fourmis colorées, toujours en mouvement. Les Mutilles femelles parcourent le sol à la recherche de nids d'abeilles sauvages où elles pourront pondre et repartir. Leurs larves profitent à la fois des réserves et des larves des abeilles.
Photo mise en ligne le 7/3/2022

Avec un soleil qui se fait rare, les moindres minutes de chaleur sont précieuses. Au bout de la tige d'un romarin, le Cuivré commun (Lycaena phlaeas) sirote le nectar resté au fond du tube d'une fleur. Pour l'instant pas de grandes populations de papillons dans les airs, juste quelques insectes précoces. Vivement le soleil !
Photo mise en ligne le 11/3/2022

Un peu de soleil et c'est reparti pour les abeilles. C'est le moment de faire connaissance, avec la femelle Andrène (après un mâle aux longues antennes) que l'on reconnait à ses antennes plus courtes et surtout au fait qu'elle emporte sur les longs poils de ses pattes postérieures du pollen. Les nervures alaires attestent de l'appartenance aux Andrénidés comme nous l'avons expliqué dans le post du 28 février. La visite des fleurs se fait, bien sûr, également pour boire le nectar, non sans se coller de grandes quantités de pollen sur la face. Par la suite, l'abeille régurgitera le nectar pour qu'il s'épaississe et elle mêlera ce miel ainsi produit à sa récolte de pollen. Le tout sera pétri par les mandibules pour donner un "pain d'abeille" qui sera déposé au fond d'une cellule et près duquel l'insecte pondra un œuf. Cette réserve suffira à nourrir la future larve jusqu'à son stade adulte.
Photo mise en ligne le 15/3/2022

L'avant et l'après. C'est le printemps chez les asperges sauvages (Asparagus acutifolius). SI vous la cueillez, prenez le temps d'admirer ce qu'une pousse peut devenir lorsqu'on lui laisse le temps.
Photo mise en ligne le 19/3/2022

Du pollen sur le front - Épisode 2. Pour cet épisode, il va falloir s'équiper d'une loupe pour observer la fleur de Barlie de Robert et plus précisément la zone en forme de cœur au bout du labelle, c'est-à-dire les stigmates (partie femelle). C'est ici que se passe la suite. Lorsqu'un bourdon vient butiner un autre pied d'orchidée déjà chargé de ses paquets de pollen sur le front, en se penchant pour boire le nectar, ses pollinies (paquets de pollen) vont se frotter et se coller sur la paroi de la zone stigmatique gluante. Par la suite, ils changent de couleurs jusqu'à devenir blancs. Enfin, tout doucement, le pollen germe et va féconder les ovules de l'ovaire situé sous les pétales.
Photo mise en ligne le 23/3/2022

Cela fait environ un mois que je suis ses aventures ; après des semaines à construire et reconstruire les galeries et la petite tour de sortie, il est temps pour la guêpe solitaire (Genre Odynerus) de préparer les réserves de ses futures larves. Des chenilles fraichement anesthésiées constitueront le repas des nourrissons. Photo prise au moment du retour au nid avec la chenille après plusieurs tentatives et pas mal d'attente entre deux voyages.
Photo mise en ligne le 27/3/2022

Aujourd'hui une petite abeille sauvage qui se reconnait au motif clair de sa face : une Cératine (Ceratina). Dans ce genre, les mâles ont un motif en T alors que les femelles ont un simple petit trait blanc en forme de goutte. Les Cératines, comme vous pouvez le voir, appartiennent à une famille d'abeilles à langue longue, ce sont des Apidés comme l'abeille domestique.
Photo mise en ligne le 31/3/2022

Si vous êtes dans le sud, vous n'y échapperez pas : la Crépide sacrée ou Crépis de Nîmes (Crepis sancta) déploie son tapis de capitules jaune. Petit rappel annuel pour sa reconnaissance : les capitules sont plus petits que ceux du Pissenlit, ils sont isolés ou par deux et en regardant dessous vous verrez des cils glanduleux noirs caractéristiques sur les bractées. Ses feuilles sont une bonne salade sauvage, mais elles se cueillent avant la floraison.
Photo mise en ligne le 17/3/2023

Le réveil du Poirier sauvage Lentement, écaille après écaille, poussés par les futures fleurs, les bourgeons du poirier sauvage se gonflent et s'ouvrent pour libérer la nouvelle génération de tiges et de fleurs avant celle des feuilles.
Photo mise en ligne le 3/3/2020

Le Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus) est une des floraisons discrètes du mois de mars. Chez les Rhamnus , pas de mélange de genres. Les fleurs mâles sur des pieds mâles et les fleurs femelles sur les pieds femelles . Il ne reste plus qu'à trouver les transporteurs de pollen, mais avec des fleurs nombreuses et un délicieux nectar ce n'est pas trop compliqué.
Photo mise en ligne le 7/3/2020

Après les Barlies, la sortie des Ophrys. Un pétale transformé en leurre sexuel pour les abeilles sauvages mâles, des étamines entièrement détachables comme pour les Barlies, du nectar au cas où un gourmand soit intéressé, la saison peut commencer !
Photo mise en ligne le 11/3/2020

Nouveau-né. Quelques millimètres de vie et le défi d'atteindre en quelques mois sa taille adulte en évitant tous les obstacles et pièges mortels. La nature se réveille un peu plus chaque jour et avec elles les apparitions nouvelles. Ici un herbivore, plus loin un prédateur, et lentement les maillons des réseaux trophiques se reconstituent.
Photo mise en ligne le 15/3/2020

Dans la famille du genêt, les fleurs sont souvent jaunes et de forme homogène. Les arbustes sont alors compliqués à déterminer. Ce n'est pas le cas de la Coronille arbrisseau (Hippocrepis emerus) dont la corolle sort du calice par une longue partie étroite (onglet).
Photo mise en ligne le 19/3/2020

Après les Ophrys bruns, c'est au tour des Ophrys de Pâques de fleurir. Ces derniers ont des points communs avec de nombreuses autres espèces ou sous-espèces aux coloris et formes similaires et à ceux-là s'ajoutent des hybrides. Bref on les appellera des Ophrys de Pâques pour faire simple.
Photo mise en ligne le 23/3/2020

Prédatrice sans filet. Discrète, courant parmi les herbes et grimpant, de temps à autre, au-dessus de l'une d'elles pour y chasser une proie voici la Micrommate de Ligurie ( Micrommata ligurinum). Cette araignée chasse à courre. Parmi les cousines vertes, elle est la seule à porter des "chaussettes sombres". Sa ligne un peu plus sombre sur l'abdomen est un autre signe distinctif. Celle-ci est une femelle.
Photo mise en ligne le 27/3/2020

Retour vers les araignées pour finir le mois avec une jeune tisseuse qui étale avec ses congénères de nombreuses petites toiles à plat dans les herbes. Leur refuge et issue de secours est un petit entonnoir par lequel elles ont accès aux deux faces de la toile. La chasse se fait au-dessus et la fuite en dessous. Son nom ? : L'Agélène labyrinthe.
Photo mise en ligne le 31/3/2020

Et revoici les longs chatons mâles des Peupliers blancs qui couvriront rapidement le sol de milliers de fausses chenilles. Les fleurs femelles resteront quelques semaines de plus, le temps qu'elles se transforment en une neige de graines. Une nouvelle histoire à suivre.
Photo mise en ligne le 3/3/2021

Le temps des récoltes. Pas une minute à perdre pour ces fourmis qui viennent récolter les fruits d'une plante que vous devriez reconnaître.
Photo mise en ligne le 7/3/2021

Après des mois passés sous forme de larves à se nourrir de matières en décomposition dans la forêt ou un compost, les cétoines adultes commencent à émerger çà et là et profitent des fleurs actuelles. Un repas de pollen bien mérité après cette longue période dans la nuit du sol.
Photo mise en ligne le 11/3/2021

Un petit centimètre pour le corps et environ le double pour les antennes, les premières naissances de la Grande Sauterelle verte prennent des forces sur les capitules. Les mâles feront la deuxième partie du concerto des cigales l'été prochain. Mais la route est longue avant l'âge adulte et les jeunes prédateurs aimeraient bien y arriver en premier.
Photo mise en ligne le 15/3/2021

De la grande abeille charpentière au minuscule moucheron, en Mars, la Nature voit naître ou émerger des dizaines d'espèces d'insectes. Beaucoup débuteront leur vie en faisant monter la température de leur corps. Posés sur les feuilles de ce lierre poussant dans le sous-bois, se retrouvent ainsi moucherons et minuscules guêpes pour une pause au soleil.
Photo mise en ligne le 19/3/2021

Rencontre parfumée. Il est l'habitant des berges caillouteuses et des lits asséchés. Fidèle au comportement des Carabidés, il fuit à l'instant où il est découvert. Avec 2 cm de long environ, Chlaenius velutinus se reconnaît à ses couleurs qui mêlent le vert métallique et le rouge -brun et à ses longues pattes velues entièrement claires. Si sa découverte est toujours suivie d'une course poursuite sous les galets, il sait très vite vous convaincre d'abandonner sa traque en expulsant de son abdomen un gaz à l'odeur puissante et persistante. Dans la nature il se protège ainsi très efficacement contre les prédateurs et même le plus affamé des lézards le laissera tranquille.
Photo mise en ligne le 23/3/2021