Une heure dans la friche : début juillet

Début juillet dans la friche par un soleil de plomb, j'arrive sur les lieux et, à première vue, peu de changement hormis le chant des cigales.

Herbes hautes

Il me faudra seulement quelques pas pour m'apercevoir du contraire. Ce qui constitue le plus spectaculaire changement est la taille des plantes et la domination de deux espèces. La friche est presque entièrement couverte de scabieuses maritimes (Sixalix atropurpurea) et d'Herbes au bitume.

Dectique
Dectique

Marcher dans la friche ce mois-ci est très difficile tellement les tiges raides portées par ces deux plantes sont hautes (plus de 1m) et denses. Pour l'exploration, ce n'est pas mieux, autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Mais le pire c'est encore pour s'approcher des animaux pour les photographier, à chaque pas des dizaines de grosses tiges sont déplacées. Bref, pas facile cette étude en ce qui concerne les insectes.

Après avoir vu le mois précédent une araignée enfermée dans une toile pour y pondre, c'est cette fois-ci une nurserie de petites araignées qui est découverte, pas forcément de l'espèce précédente.

Jeunes araignées
Jeunes araignées

Le propre de l'animateur nature étant de s'adapter, je décide d'utiliser un peu moins l'exploration visuelle et de la remplacer par l'écoute. Le fond sonore est constitué du chant de la Cigale grise et de la Cigale naine. De ces deux espèces, je ne verrais que la plus petite. Je me déplace donc, dans les hautes herbes, pour écouter d'autres sons et j'entends finalement le cliquetis d'un Dectique à front blanc que je m'empresse de localiser.

Sylvain azuré
Sylvain azuré

Retour vers les fleurs

Les scabieuses et herbes au bitume ont ajouté à la friche un nouvel étage couvert de fleurs qui attire les insectes pollinisateurs. Abeilles, Guêpes, Coléoptères et Papillons visitent ces fleurs.

Malheureusement, le temps réduit, la chaleur et les nombreux mouvements de ces insectes ne me permettront pas de les prendre en photo. Je remarque, parmi les papillons présents, une espèce aux ailes sombres décorées sur le dos de motifs blancs. De mémoire, en faisant le rapprochement entre le dos des ailes et la couleur de l'autre face vue sur un papillon posé, il s'agissait peut-être du Sylvain azuré.

Vous l'avez compris, une heure n'a pas suffi à étudier la friche en ce mois de juillet et les photos sont trop rares pour illustrer sa richesse. Je repartirai cet été dans la friche pour tirer le portrait de ses habitants.

Rendez-vous en octobre pour de nouvelles découvertes.

E. PENSA