Cycle de vie de l'Écaille fermière

Cycle de vie de l'Écaille fermière(Epicallia villica)
Le mois de mars est souvent propice aux premiers pique-niques de l'année. Par une journée ensoleillée, alors que peu de papillons volent, c'est sous forme de chenille que l'on fait connaissance avec l'Écaille fermière. La chenille a, en effet, un régime alimentaire éclectique, s'accommodant de nombreuses herbes.

Le temps des chenilles
C'est en juillet qu'a lieu la naissance des chenilles de l'Écaille fermière. Le lieu reste varié, dans l'herbe ou sur une ronce ou un autre végétal. Elle commence alors leur développement en se nourrissant de plantes jusqu'à ce que l'hiver arrive. Elles passent la saison froide endormie, sans se nourrir et reprennent leur activité dès les premiers beaux jours. Au bout de leur développement, en mars, elles mesurent jusqu'à 35mm et sont couvertes de poils noirs implantés par touffes. L'identification se fait en retournant l'insecte, ce qui permet de voir sa tête et ses pattes brun acajou.

Avril-mai : chrysalides et papillon.
Après s'être régalée de végétaux pendant plusieurs semaines, la chenille quitte sa plante et part sur les chemins (un peu comme une processionnaire isolée). Une fois trouvé l'endroit idéal, parmi les feuilles mortes, elle fabrique un cocon fibreux beige "sale" assez fin pour le rendre presque translucide. À l'intérieur de celui-ci, la chenille se transforme en chrysalide. Équipée au bout de l'abdomen de poils agrippant, la chrysalide va se tortiller jusqu'à réussir à s'accrocher au cocon.
Un papillon de nuit coloré et toxique
Quelques jours plus tard, fixée au cocon, la chrysalide s'ouvre pour libérer le papillon. Après avoir passé une grande partie de sa vie en noir, c'est un papillon à la forme triangulaire et possédant sous une première paire d'ailes noire et blanche, deux ailes vivement colorées d'orange.
Ces couleurs vives vont d'une part, créer un effet de surprise pour les prédateurs et également pour avertir de la toxicité de l'animal. Le mauvais goût de l'insecte provient, en grande partie, de l'accumulation de substances toxiques contenues dans les plantes ingérées par la chenille.