La fleur d'amandier

Une fleur sous la loupe : La fleur d'amandier

Arbre à floraison précoce, très remarquée, l'amandier annonce avec la primevère et le crocus, le retour du printemps. Entrons dans la fleur pour découvrir ses secrets.
Présentation
L'amandier est un arbre connu pour ses nombreuses fleurs blanches ou roses en grappes sur les tiges qui apparaissent dès le mois de février. Les fleurs, après leur fécondation par des insectes comme les abeilles, deviennent des amandes.
La fleur



Image 1
- Une corolle formée de 5 pétales
- et un calice avec 5 sépales qui semblent former une cloche terminée par les 5 lobes.
- Situées plus au centre de la fleur, on aperçoit de nombreuses étamines (15 à 30).
- Enfin, au cœur de la fleur dépasse l'extrémité du pistil.
Je vous invite à retirer à présent deux pétales successifs puis à passer à l'image suivante.
Image 2
Nous voyons à présent le calicule.
Détail important, la fleur est attachée sans queue sur la tige et les fleurs ne sont pas réunies en bouquets.
Passons à présent à la suite en ouvrant la fleur. Pour réaliser l'opération délicate, enfoncez la pointe d'une épingle sur le côté gauche et droit du calicule puis remontez jusqu'au sommet entre les deux sépales, faites la même chose de l'autre côté. Enlevez enfin le morceau en détachant la base, et passez à l'image suivante.
Image 3
À présent, c'est le cœur de la fleur qui est visible.
Premier constat : bizarrement, les pétales au lieu d'être accrochés au fond de la fleur autour du pistil sont fixés en haut de ce que l'on prenait pour la cloche du calice
Les étamines ont la base soudée à la paroi du calice.

Comment interpréter une telle structure ? En fait dans la famille des Rosacées à laquelle appartient l'amandier, le pédoncule de la fleur, au lieu de porter simplement les pièces florales (voir le dessin ci-contre de la fleur de Ciste), se transforme.
Dans le cas de notre amandier, il se creuse en faisant descendre avec lui le pistil et son ovaire qui se retrouve alors au fond d'une petite coupe.
Les amandiers font donc partie d'une famille originale, celle des Rosacées et vous n'êtes pas au bout de vos surprises !
Chez certaines espèces, ovaire et réceptacle se soudent et la base du pistil complètement protégée forme un ovaire infère comme chez le Pommier ou l'Aubépine
Le réceptacle creux peut aussi contenir plusieurs pistils séparés, que l'on appelle alors des carpelles. Chez l'Églantier (Rosier sauvage), ces carpelles sont protégés par de nombreux poils (des poils à gratter d'où son nom populaire de gratte-cul).
Autre variation originale, le réceptacle peut, au contraire, être bombé et porter les carpelles au-dessus des sépales et pétales comme chez le fraisier. C'est alors ce réceptacle qui gonflera pour donner la fraise, un faux fruit qui porte à sa surface les carpelles devenus de minuscules, mais véritables fruits (akènes)!
