Instants de septembre : brins de Nature cueillis au jour le jour
Instants de septembre

01 | Elle est tellement populaire qu'elle méritait bien un article et des outils pédagogiques sur mesure. Ce mois-ci la star est la Coccinelle à sept points ! |
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02 | Elle est tellement populaire qu'elle méritait bien un article et des outils pédagogiques sur mesure. Ce mois-ci la star est la Coccinelle à sept points ! |
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03 | Jour de ponte. La fin de l'été est la période où les criquets et sauterelles vont laisser dans le sol leurs œufs. Ici l'Oedipode turquoise au bord d'un chemin, en posture de ponte, abdomen courbé vers le bas. |
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04 | Fantastique nature ! 13 h, un regard furtif sur les tiges d'un Chêne kermès où vient de bouger quelque chose. Un petit insecte de quelques millimètres s'est posé à l'extrémité d'une feuille. Les deux êtres ont au moins en commun deux choses. Ils ont tous les deux traversé l'été sans encombre et ils ont à leur extrémité un "piquant". Une petite guêpe femelle avec un aiguillon au bout de l'abdomen s'est invitée au menu de ma pause. Je fais le point sans même me soucier de prendre plusieurs clichés et plusieurs vues. À quoi bon rechercher son nom ou sa famille ? Sa pointe lui permet surement de déposer ses œufs dans une chenille, une larve. Peut-être que l'insecte a neutralisé par sa larve la chenille qui aurait pu manger la feuille. Je ne le saurais pas, mais peu importe, j'ai eu mon cadeau du jour. |
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05 | Discrètes, mais bien présentes, les fleurs de l'Asperge sauvage sont bien moins connues que ses jeunes pousses. Elles attirent en ce moment un ensemble de pollinisateurs , souvent de petite taille. Des abeilles sauvages minuscules profitent d'un nectar et de pollen rares en cette saison et préparent les futures baies. Asparagus acutifolius est dioïque, les fleurs mâles sur un pied et les femelles sur un autre. Mais tout n'est pas aussi figé en réalité. Les fleurs femelles ont un gros pistil et des étamines sans pollen et les fleurs mâles ont seulement des étamines ou comme sur ce cliché un petit pistil supplémentaire central. Malgré l'existence de ces fleurs presque hermaphrodites, rares sont les fruits portés par des pieds mâles. |
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06 | L'aile antérieure portant un ocelle noir au centre blanc entouré d'un cercle clair, l'aile postérieure avec un personnage au long nez de profil bordé de blanc, voici Hipparchia fidia, dit le Chevron blanc. Sa chenille n'est pas très exigeante et se contente des maigres feuilles des Brachypodes. |
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07 | Quand la rentrée des classes coïncide avec la sortie des galles. Vous vous souvenez au mois de juin, l'espèce de petit asticot tout serré au centre d'une boule dont l'extérieur était encore imbibé de sève dont se régalaient les cochenilles ?. En septembre ces larves sont enfin prêtes à sortir pour accomplir la suite du cycle de l'espèce. Tous les individus qui en sortent sont des femelles (leurs chromosomes vont par paire). Forcément sans mâle elles n'ont pas d'autre choix que de pondre sans fécondation et ça marche ! Elles arrivent même à varier le contenu des œufs (ce qui reste un mystère) avec de futures femelles et de futurs mâles (à un seul exemplaire de chaque chromosome). Cette génération suivante est, elle aussi, pondue dans des galles sur d'autres chênes. |
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08 | Une petite dent blanche au bout de chaque sac de pollen, voici l'Odontite ou Euphraise jaune. Une plante qui, malgré ses feuilles, profite de la sève d'autres herbes en se branchant sur leurs racines. |
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09 | Les Chrysopes sont discrètes, de petite taille, et très bien camouflées dans leur environnement. Un rayon de soleil au bout d'une tige de menthe a permis de dévoiler cet individu. Dans une vie antérieure, celui-ci était une larve vorace aux puissantes mandibules qui capturait et dévorait des pucerons. |
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10 | Gros plan sur un petit insecte que j'aime appeler la mouche Cheyenne, car ses ailes ressemblent à des plumes et ses pattes arrière portent des "franges". Cette créature d'à peine 10 mm de long a une spécialité : déposer ses œufs sur les punaises vertes ponctuées (Nezara viridula). Les œufs donnent ensuite des larves qui pénètrent à l'intérieur du corps de l'hôte et ne le lâchent plus jusqu'à sa mort. Encore un régulateur biologique parmi bien d'autres. |
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11 | Une peu d'éclat pour la fin de l'été. Les Chrysomèles ont le gros avantage, lorsqu'on veut trouver leur nom, d'être souvent liées à un genre ou une famille de plantes. Trouvée en compagnie d'autres individus sur une menthe, celle-ci est la Chrysomèle de la menthe ou, pour être plus précis, la Chrysoline de la menthe (Chrysolina herbacea). Autre bonus offert par ces insectes, ils passent presque toujours leur vie entière sur la même espèce de plante, il est donc également aisé d'identifier leurs larves. |
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12 | Il fallait bien marquer d'une photo le retour de la pluie après de nombreuses semaines sans eau. Une situation qui semble, comme dans les autres régions, évoluer vers une plus longue période de sécheresse. Où sont passés les "traditionnels' orages du 15 août ? Le Sud a des végétaux adaptés aux déficits hydriques, mais jusqu'à quel point ? |
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13 | Enfin une plante de saison ! Et, pour ne rien gâcher, facile à reconnaître . Voici le Bident à fruits noirs (Bidens frondosa), une originale aux feuilles composées et opposées qui devrait fleurir jusqu'en octobre. Originaire d'Amérique du Nord, elle vit près des lieux humides. |
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14 | Survivant climatique. Feuilles jaunies, à bords repliés au maximum en dessous pour limiter les pertes d'eaux. Le Romarin a survécu à cet été et les courtes pluies de septembre l'ont fait revivre. |
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15 | Le temps est redevenu sec, mais vous avez sans doute eu le temps, après les dernières pluies, de remarquer les petites nuées d'insectes au-dessus des terres, champs ou garrigues. Un petit tour dans ces milieux avec une boîte-loupe et hop ! une fourmi ailée capturée. Ces drôles de nuages sont en fait le vol nuptial de ces insectes. De très nombreux mâles et quelques jeunes femelles qui s'accouplent en vol pour ensuite se séparer pour toujours. Arrivées au sol les femelles s'arrachent les ailes et devient reines. Chacune a alors le potentiel de créer sa propre fourmilière. Pendant de temps, dans l'ancienne fourmilière, la reine et ses ouvrières poursuivent leurs vies. |
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16 | Le retour de la visqueuse. Elle a presque réussi à se faire oublier avant d'envahir à nouveau les friches et bords de chemins de la région méditerranéenne. L'Inule visqueuse (Dittrichia viscosa) démarre sa floraison pour deux mois riches en nectar et pollen. Nous aurons sans doute l'occasion de la croiser à nouveau avec ses pollinisateurs. |
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17 | Le randonneur à six pattes. Il fait partie des insectes présents toute l'année, mais que l'on rencontre souvent par hasard lorsqu'il traverse tranquillement un sentier ou en plein repas sur un Galium, sa plante favorite. La dernière séance photo fut, pour ma part réalisée en février-mars. En ces temps-là, les herbes étaient bien vertes et un certain COVID n'avait pas encore bouleversé nos vies. Ce nouveau contact va permettre de relancer un outil pédagogique sur son cycle de vie terminé, mais mis en attente. Merci le Crache-sang ! |
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18 | A peine quelques millimètres, mais quand même indispensable. Les abeilles masquées (Hylaeus) à la face marquée de blanc passent leur journée sur les ombelles. Elles y trouvent nectar et pollen, repas des mâles et récolte transportée par les femelles vers leur nid. Les va-et-vient de chacune d'elles assurent discrètement la pollinisation des nombreuses petites fleurs composant l'inflorescence. De petites abeilles pour de futurs fruits. |
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19 | La nouveauté du moment, bien cachée dans un repli de feuille de peuplier blanc, la bien nommée chenille de la Recluse (Clostera pigra). |
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20 | Entre deux orages. C'est une des fleurs classiques de la fin de l'été. Présente dans les friches, elle appartient à la famille des Boraginacées dont une des particularités est le regroupement des fleurs en inflorescence en crosse, la cyme unipare scorpioïde. Les fleurs de cette famille sont le plus souvent bleues, violettes virant au pourpre en vieillissant. Celles de l'Héliotrope d'Europe (Heliotropium europaeum), illustrées ici, resteront blanches. |
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21 | Encore un peu de jaune dans les floraisons. Après l'inule visqueuse la Diplotaxe à feuilles étroites (Diplotaxis tenuifolia) avec ses 4 pétales en croix typique de sa famille (Brassicacées). Croisée au bord d'une route où elle fleurit depuis quelques semaines. |
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22 | La ligne jaune. C'est l'automne ! Une de nos inventions datant d'un temps où nous avions besoin de suivre la nature, vivre avec elle pour moins la subir. Aujourd'hui les saisons sont les témoins du grand chaos que nous provoquons. À l'extérieur de nos maisons, cela fait un bon bout de temps que les arbres voient leurs feuilles virer de couleur non plus seulement pour se préparer à l'hiver, mais aussi pour survivre à l'été. Entre la vie et la mort, la ligne jaune progresse à chacun de nos écarts. Pour le chêne, la chute de la feuille éveillera un nouveau bourgeon de vie, pour l'humain, cela risque d'être beaucoup plus compliqué. |
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23 | Parée pour libérer son petit peuple. C'est parti ! Les galles en banane des Pistachiers térébinthes s'ouvrent. Leurs pucerons ne sortent pas forcément immédiatement, souvent leur population reste encore quelque temps à l'intérieur vers le tiers de la longueur de l'abri. Une zone d'attente, le temps qu'ils soient prêts pour l'envol |
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24 | La belle et la bête. Désolé chère "Élégante striée", si vos spirales et leurs reliefs font de vous une belle coquille fermée, vos sorties par temps humide ne peuvent m'empêcher de voir un escargot à la face de pachyderme. |
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25 | Le Clinopode commun (Clinopodium vulgare) termine sa floraison. De petites corolles confortables au délicieux nectar qui savent déposer et récolter le pollen sur le dos de leurs hôtes en toute discrétion. |
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26 | Portrait d'une cendrée Il n'est pas souvent disposé à la pose, s'envole à la moindre approche, mais celui-ci ou plus exactement cette femelle Criquet cendré ( Locusta cinerascens) a eu du temps a me consacrer. Voici donc son portrait. |
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27 | Après un début timide, la Linaire striée (Linaria repens) profite des pluies récentes pour lancer pleinement sa floraison. Son éperon stocke le nectar que seuls les insectes les plus costauds ou les plus rusés pourront aller chercher. Pour cela, deux solutions, s'ouvrir le passage entre les deux lèvres serrées de la corolle ou en couper le tube nectarifère. |
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28 | Toute en rondeur, d'un roux brillant avec des yeux gris foncé qui vous regardent lorsque vous lui tirez le portrait, voici l'Altise rouge. Cette chrysomèle de 4 mm se reconnaît à ses élytres lisses et, mais c'est plus difficile à voir, à son pronotum (thorax) rebordé de part et d'autre. Une jolie petite bête. |
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29 | Tout juste sortie de sa chrysalide, cette jeune Belle-dame fait partie d'une famille de grands voyageurs venus d'Afrique qui ont fait une pause en Provence. |
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29 | Drôle de cycle. C'est le grand jour pour ces femelles pucerons qui viennent de passer leur vie enfermées dans la galle du Pistachier. Elles vont maintenant s'envoler pour les racines des herbes où elles resteront le temps de pondre, sans s'être accouplées, une nouvelle génération sans ailes. Ces descendants resteront dans le sol puis donneront en mai prochain de nouveaux pucerons ailés, toujours sans accouplement. Cette génération finira par donner les seuls individus sexués du cycle après s'être déplacée sur les écorces de Pistachier. Cycle bouclé ? Pas si vite ! Ce n'est qu'un an après, au printemps, que les femelles fécondées alors mortes avec un œuf dans le ventre libéreront chacune une femelle, la fondatrice des futures colonies. C'est elle qui provoquera par les piqûres de son rostre l'apparition d'une nouvelle galle. En bref, la génération qui s'échappe actuellement des "bananes" sera à l'origine des descendants qui provoqueront de nouvelles galles dans deux printemps. |
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30 | La belle-dame Cynthia cardui de profil butinant les fleurs de l'Eupatoire à feuilles de chanvre Eupatorium cannabinum poussant sur les berges d'un canal. |
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30 | Étonnant de la voir à cette période de l'année, une Cétoine dorée sur un gland de chêne. Pas sûr que ce fruit lui serve de nourriture, mais il n'est pas évident de trouver de grandes fleurs fin septembre. En tout cas, hasard ou pas, sa teinte marron est parfaite pour la saison. |
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