Instants de mai : brins de Nature cueillis au jour le jour
Instants de mai : cette année et les précédentes.

01 | C'est parti pour la floraison des Aphyllanthes de Montpellier (Aphyllanthes monspeliensis), en bleu ou, pour les plus originales décolorés, blanc avec des lignes rouges. Six pétales régulièrement étalés en étoile, une symétrie dite "actinomorphe" comme de très nombreuses fleurs avec des pétales plus ou moins nombreux. / Année 2021 |
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01 | Une photo suffit parfois à tout expliquer : le Chêne blanc se nomme aussi Chêne pubescent (Quercus pubescens), si vous ne comprenez pas pourquoi, retournez une feuille. / Année 2022 |
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01 | Pour le premier mai, service minimum chez ce coquelicot. / Année 2020 |
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02 | Ils font toujours leurs virées diurnes après les fortes pluies, les Iules sont sur les chemins attention à ne pas les écraser. Ce sont des mangeurs de feuilles mortes, très utiles malgré un côté un peu envahissant près les orages. / Année 2021 |
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02 | C'est parti pour un nouveau mois de mai, la période la plus riche en floraisons du sud de la France. Dans à peine 45 jours, nous entendrons les premiers chants de cigales et l'été signera la fin de ces temps colorés pour mettre du jaune un peu partout. On démarrera en mai par celui qui sort à peine ses feuilles et en profite pour lancer immédiatement sa floraison, le Pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus), un cousin du Lentisque (Pistacia lentiscus) qui est encore plus méditerranéen et possède un feuillage persistant. / Année 2022 |
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02 | De retour de l'ascension du Mont Plantain. Au mois de mai, on rencontre beaucoup de jeunes insectes en exploration, cette jeune Capside de la luzerne a visiblement préféré gravir le plantain lancéolé. / Année 2020 |
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03 | La goutte et l'euphorbe. Pour le plaisir, une goutte de pluie posée au creux des bractées d'une Euphorbe dentée. / Année 2021 |
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03 | Ils ont passé la première partie de leur vie dans l'humus sous la forme de larves grises à l'abdomen orné d'une étoile de soies raides. Les voici à l'air libre prêts à se reproduire. Les Cousins ou Tipules ont l'allure d'énormes moustiques, mais ils ne piquent pas. On les découvre s'envolant d'une herbe ou posés et accouplés dans le feuillage. Celui-ci est un mâle, reconnaissable à son abdomen élargi, celui de la femelle est pointu. La détermination des espèces de la famille des Tipulidés n'est pas une partie de plaisir, nous nous contenterons de l'appeler Cousin (ou Tipule). / Année 2022 |
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03 | Voici un petit Ophrys qui malgré ses couleurs vives est très discret dans les herbes. L'Ophrys jaune (Ophrys lutea), cousin plus tardif du brun que nous avons vu dès le mois de février-mars. / Année 2020 |
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04 | Voici une plante dont les capitules se reconnaissent même fermés. Gros, protégés par 8 bractées à bordures sombres. Voici l'Urosperme de Daléchamps, on patientera une ou deux semaines avant de reparler des fleurs jaune pâle de cette espèce, le temps qu'elle soit plus abondante et épanouie. / Année 2021 |
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04 | Planète Coquelicot. C'est le grand classique du mois de mai, je vous le propose aujourd'hui dans un format un peu différent, une vue aérienne qui est sans doute celle qui s'offre aux petits insectes arrivant sur cette fleur, leur vision différente des couleurs rendant l'ensemble nettement plus contrasté. / Année 2022 |
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04 | En ce moment sur les Iris des marais et ailleurs … Même si l'Iris reste sa fleur préférée, le Charançon de l’iris des marais s'est installé avec ses congénères sur un Glaïeul qui fait très bien l'affaire. Comme le balanin il possède une longue trompe et son nom latin Mononychus punctumalbum fait référence à la tache claire qu'il possède dans le dos / Année 2020 |
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05 | Chez les Iris le pollen est situé sous ce qui ressemble à une lèvre supérieure qui est, en fait, une partie du pistil transformée et élargie en faux pétale (le style pétaloïde). Du coup, le repas de pollen se prend couché sur le dos pour cette cétoine. / Année 2021 |
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05 | Les Symphytes sont un groupe d'hyménoptères spécial. Ils ressemblent à des guêpes, mais n'en ont ni la taille (de guêpe) ni les mœurs. Leurs larves sont herbivores et elles ressemblent beaucoup à des chenilles, devenant parfois nuisibles. Le pompon est le nom commun, les "mouches à scie" en raison de la forme de l'ovipositeur de la femelle ! Du coup, lorsqu'une araignée-crabe comme l'Hériée saisit entre ses crochets une de ces femelles, en plus de prendre un bon repas, elle assure un rôle de régulateur biologique. / Année 2022 |
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05 | L'Aristoloche n'a pas que son nom d'original, elle a une méthode de pollinisation très particulière qui s'apparente à du kidnapping. Étape 1 : elle diffuse une odeur attirante pour les moucherons qui se faufilent à l'intérieur de son tube en suivant le chemin tracé par de nombreux poils blancs tous orientés vers le bas. Si les moucherons ont déjà visité une autre fleur, ils auront sur eux du pollen. Étape 2 : arrivés au fond de la fleur, les moucherons ne peuvent se poser qu'à un seul endroit, le sommet d'un pistil très particulier aussi. C'est alors que la pollinisation a lieu, au moment où les sacs de pollens ne sont pas encore ouverts. Se pose alors un sacré problème pour les moucherons, le tube de sortie est fermé par les fameux poils. Ils resteront ainsi ,otages de la fleur, le temps / Année 2020 |
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05 | Chaque famille d'araignée possède une technique de confection de toile avec une géométrie bien à elle. Les Tétragnathes, qui vivent près de l'eau construisent des toiles dont le centre est vide. Leur corps allongé jusqu'aux chélicères et leurs longues pattes sont aussi caractéristiques. / Année 2020 |
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06 | Allez, on reparle une dernière fois des Erodiums et Géraniums. Ils appartiennent aux Géraniacées, une famille de plantes à fleurs qui se distingue facilement à ses fruits à bec allongé. Après, tout est une question de forme de feuilles. Si elles sont à peu près aussi longues que larges comme ici (sans compter le pétiole), il s'agit d'un Erodium ; si elles sont au contraire nettement plus longues que larges, la plante est un Géranium. / Année 2021 |
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06 | L'Écaille fermière (Arctia villica), ou Écaille villageoise, est un papillon de nuit attiré par la lumière que l'on retrouve le matin sur les murs à proximité des sources lumineuses. Ses ailes antérieures sombres cachent de remarquables couleurs, aussi bien côté pile que côté face. / Année 2022 |
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06 | Chaque famille d'araignée possède une technique de confection de toile avec une géométrie bien à elle. Les Tétragnathes, qui vivent près de l'eau construisent des toiles dont le centre est vide. Leur corps allongé jusqu'aux chélicères et leurs longues pattes sont aussi caractéristiques. / Année 2020 |
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07 | Ils ressemblent à des guêpes, mais ont un abdomen rattaché au thorax sans rétrécissement (pas de taille de guêpe). Vous les trouverez facilement, en ce moment, sur les Euphorbes, où ils se posent pour se nourrir de nectar et plus si affinité. Voici des Symphytes (un des deux sous-ordres des Hyménoptères) ou mouches à scie. Le mâle, noir uni, est à gauche et la femelle, qui porte des bandes jaunes sur l'abdomen, à droite. Celle-ci pondra avec sa "scie" (ovipositeur) dans les plantes et les larves, qui ressemblent à des chenilles, croqueront des feuilles. Une des espèces les plus fréquentes actuellement est la Mouche-à-scie à trois bandes jaunes (Macrophya montana) illustrée ici. / Année 2021 |
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07 | Ce matin, après la pluie, les buissons laissent apparaitre les milliers de cordages de l'architecture presque navale des toiles des Linyphiidés. Ici, elle est l'œuvre d'une seule petite araignée, la Neriene radiata. Ces instants sont rares dans le Midi et ils permettent de se rendre compte à la fois de l'étonnante complexité de certaines toiles qui sont reproduites quasi à l'identique d'un buisson à l'autre et du très grand nombre d'individus présent dans le milieu. / Année 2022 |
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07 | C'est parti pour la floraison des Églantiers. Ces rosiers sauvages fournissent pollen et nectar aux abeilles et nombreux coléoptères qui s'y posent. Un repas en échange d'un transport de pollen pour que les fleurs deviennent des églantines. / Année 2020 |
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08 | Chez les Orchidées du genre Ophrys, ce sont les petits aux couleurs flashy. Un labelle brun au centre avec un motif rappelant d'autres espèces plus discrètes et tout autour du jaune vif. Cerise sur le gâteau, leur nom est tout simplement Ophrys jaune (Ophrys lutea). À rechercher parmi les herbes. / Année 2021 |
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08 | Les planqués des feuilles - Partie 1 . Nous allons terminer la semaine en nous rapprochant du feuillage des Chênes et en particulier des Chênes pubescents. En ce moment, vous y trouverez des feuilles roulées ou froissées en boules, indices de la présence d'animaux qui s'y abritent. Le premier de ces squatters est une chenille du genre Acrobasis. Ce Pyralidé deviendra un papillon de nuit. Plusieurs espèces sont sur les chênes et les chenilles se ressemblent beaucoup, laissant peu de chance de les déterminer avec certitude au-delà du genre. Si vous ouvrez un de ses replis, préparez-vous à voir sortir très rapidement la chenille qui se lance dans le vide en s'accrochant à un fil de soie. / Année 2022 |
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08 | Encore plus discret que l'Ophrys jaune, mais qui offre un grand plaisir lorsqu'on le débusque, voici l'Ophrys bécasse (Ophrys scolopax), un autre Ophrys vivement coloré du mois de mai. / Année 2020 |
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09 | Aujourd'hui on sort de sa bulle pour montrer ses jolis yeux ! La Cicadelle écumeuse se cache, à l'état larvaire, dans un nid "baveux" réalisé par l'insecte lui-même en excrétant la sève qu'il aspire en piquant la plante. Bref un nid d'urine écumeuse, appelé également "crachat de Coucou". / Année 2021 |
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09 | Les planqués des feuilles - Partie 2.
Les jeunes araignées se font également des abris en repliant les feuilles et en les fixant par leur toile. Voici une future grande chasseuse qui deviendra brune avec l'extrémité des pattes plus foncées : Olios argelasius. Voici à quoi elle ressemblera plus tard : |
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09 | Il porte un nom compliqué à retenir et adore les fleurs de chêne qu'il fréquente en grande famille, l'Omophlus orangé est en pleine période de reproduction. Vous le rencontrerez sur les chatons de chênes verts. / Année 2020 |
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10 | Sous l'œil d'une femelle Œdémère noble, un Bourdon femelle décolle après quelques secondes passées à lécher le nectar au cœur de la fleur de Ciste cotonneux. Une même source de nourriture pour les deux insectes, mais une différence de taille impressionnante. Mettez-vous à la place du plus petit et imaginez la sensation de voir l'atterrissage ou l'envol du géant. / Année 2021 |
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10 | On les confond volontiers avec des papillons, mais, posés sur une tige, leur tête ornée de très longues antennes et la transparence de leurs ailes les distinguent des lépidoptères. Les Ascalaphes appartiennent aux Neuroptères ou Névroptères comme les Chrysopes et les Fourmillions. Lorsque vous les voyez voler au-dessus de la végétation, vous assistez à des scènes de chasse à la mouche ou aux moucherons, leurs proies favorites. Celui-ci est un sudiste, l'Ascalaphe soufré (Libelloides coccajus), dont la couleur jaune clair et la zone centrale noire formant une pointe vers l'abdomen sont caractéristiques. / Année 2022 |
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10 | Les pucerons ont d'étranges pouvoirs. Sur cet orme, ils ont réussi à provoquer la fabrication d'un abri (galle) et forme de fruit rouge. / Année 2020 |
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11 | La biodiversité est visible à diverses échelles et il suffit le plus souvent de se rapprocher pour la découvrir. Chaque plante peut avoir une ou plusieurs espèces de pucerons spécifiques ou le plus souvent attachés à un genre ou une famille. Inversement, un puceron aura besoin d'un nombre limité d'espèces de plantes pour vivre, un peu comme les chenilles des papillons. Du coup, si vous observez les pucerons sur des végétaux de familles différentes vous aurez de fortes chances de trouver autant d'espèces que de plantes, une bonne façon d'appréhender ce qu'est la biodiversité. / Année 2021 |
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11 | En rose ou en blanc, ils sont les chardons les plus faciles à reconnaitre avec leur capitule aux très longues bractées. Pouvant dépasser les 2 m de hauteur, on les nomme Chardon-Marie (Silybum marianum). Des herbacées hautes bien connues pour les vertus protectrices du foie de la silybine qu'ils renferment. / Année 2022 |
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11 | Émergence un jour de pluie. Difficile pour cette libellule de démarrer une nouvelle vie aérienne sous la pluie même si elle vient de passer la précédente dans une rivière. / Année 2020 |
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12 | Lentement ils sortent d'abord compacts, puis s'allongent jusqu'à ce que chacune des fleurs puisse disposer de la place nécessaire au déploiement de ses sacs de pollen. À la dernière étape, les chatons du chêne blanc vont voir leurs étamines s'ouvrir en laissant s'envoler leur précieux pollen pour une rencontre des fleurs femelles totalement laissée au hasard, mais favorisée par une production de masse. Au passage, cette floraison abondante va attirer des pollinisateurs et autres croqueurs de grains, ce n'est qu'une question de temps. / Année 2021 |
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12 | La Diane (Zerynthia polyxena) fait partie des papillons sur la liste des insectes strictement protégés par la Directive Habitats du Conseil de l'Europe ; en France, elle est sur la liste rouge des insectes de France métropolitaine. Mais avant d'être un papillon, il faut passer par sa vie de chenille et grignoter exclusivement les Aristoloches. La découverte d'une friche particulièrement bien peuplée en ce genre de plante m'a permis de rencontrer la fameuse chenille dévorant la fleur d'une Aristoloche pistoloche (Aristolochia pistolochia). / Année 2022 |
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12 | Elle n'aura sans doute pas la cote de popularité d'un beau papillon, mais elle est au moins aussi utile dans la nature. La blatte livide avec ses yeux bleu-gris se rencontre fréquemment dans la litière et sur le feuillage où elle reste très discrète. Omnivore, elle se nourrit surtout de débris végétaux et de fruits pourris. Elle vit à l'extérieur et laisse les maisons à d'autres espèces encore moins appréciées. / Année 2020 |
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13 | Il ressemble à une fourmi, toujours très vif, il se cache sous la moindre touffe d'herbe ou sous une pierre. Cet insecte est un Mutille et il est équipé d'un dard, il est donc fortement déconseillé de le capturer dans la main. Chaque espèce possède une forme de thorax et des motifs sur l'abdomen typiques. Ce sont en quelque sorte des guêpes sans ailes du moins les mâles comme ici. Les femelles sont, par contre ailées. Comme de nombreuses autres espèces, elles pondent dans les galeries d'abeilles solitaires et leurs larves se nourrissent ensuite à la fois des œufs, larves et réserves constituées. / Année 2021 |
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13 | Elles sont nombreuses et pourtant pas faciles à trouver. Si les chatons mâles des Chênes sont inratables, ce n'est pas le cas des fleurs femelles. Ces futurs glands ne mesurent en ce moment que quelques millimètres. Même s'ils sont groupés par au moins deux ou trois fleurs, les trouver reste un petit casse-tête. Voici à quoi ressemblent celles du Chêne kermès (Quercus coccifera). / Année 2022 |
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13 | Retour dans les pelouses sèches où le Bragalou ou Aphyllanthe de Montpellier (Aphyllanthes monspeliensis) a démarré sa floraison. Encore une plante facile à reconnaître avec des tiges vertes, sans feuilles apparentes au bout desquelles s'épanouissent de nombreuses fleurs bleues à 6 pétales. / Année 2020 |
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14 | Qu'ils soient isolés en bord de route ou en immense ensemble rendant les champs rouges après un labour, les Coquelicots sont les fleurs incontournables de mai. Le pistil massif, central, aux stigmates coiffant directement l'ovaire en formant un plateau est typique du genre Papaver. Devenu fruit, ce plateau se soulève laissant alors apparaitre, en dessous, des pores assez gros pour que de très nombreuses graines s'en échappent. / Année 2021 |
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14 | Leur gourmandise pour le pollen de chêne leur permet de se rassembler sur ces arbres et s'y reproduire. On les appellera du coup simplement Chrysomèles du chêne, Lachnaia pour le nom de genre, car plusieurs espèces existent et sont très semblables. Vous remarquerez chez ces coléoptères que le mâle (présent sur la photo) a des pattes antérieures beaucoup plus longues que les autres contrairement à la femelle. Chez ces chrysomélidés c'est justement la forme des derniers articles de cette patte avant et celle des premiers articles des antennes qui sont déterminantes. / Année 2022 |
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14 | Même les mille-pattes peuvent être inondés. Dans le cas des iules, si rien d'autre est disponible à proximité, ils se hissent le long d'une tige d'herbe et attendent pendant des heures. / Année 2020 |
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15 | En voici une qui a l'air de se régaler posée sur un tapis d'étamines dont elle dévore le pollen. Les 2 rangs de 3 points blancs sur le thorax et la couleur noire ne laissent aucun doute, c'est la Cétoine funeste (Oxythyrea funesta). Voici pour le côté pile. Côté face, se cache un abdomen abondamment poilu, qui jouera, à la prochaine fleur, son rôle de pollinisateur. Si vous aimez mener l'enquête en recherchant les indices de passages d'animaux, remarquez les stries que font les griffes des pattes sur les pétales, des micro-indices de passage de cétoines. / Année 2021 |
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15 | Elle a autant de talent pour tisser sa toile régulière que pour se rendre invisible bien qu'au centre de sa toile. La Cyclose (Cyclosa) est une petite araignée à l'abdomen bossu dont la particularité est de garder ses restes de repas en les alignant sur une droite passant par le centre de la toile. Ses couleurs et sa posture de repli la font ensuite passer facilement pour un de ses déchets. / Année 2022 |
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15 | Petite beauté annuelle à déguster des yeux avec une bonne loupe, ne ratez pas la floraison du Mouron des champs (Lysimachia arvensis) avant qu'il ne sèche en laissant des graines. / Année 2020 |
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16 | Ses yeux fixent ma direction, moi, le géant planté devant l'entrée de son nid dont elle ne voit que l'énorme œil rond et brillant, l'objectif de l'appareil photo. Elle attendra plusieurs minutes, revenant régulièrement à l'intérieur. Et puis les besoins de réussir la confection de réserves pour la génération suivante ont été plus forts que la crainte. Ma surprise fut de voir alors sortir de ce trou 6 abeilles qui ont pris leur temps avant de s'envoler. Elles s'appellent Halictes, Lasioglossum et autres genres et elles sont en pleine activité. Elles peuvent à tout moment subir un orage qui entrainera des coulées de boues dans les cavités, l'affut d'une araignée-loup près du sol, d'une araignée-crabe dans les fleurs, le vol de leur nid par une espèce parasite ou le geste malveillant d'un humain pour se protéger d'une attaque imaginaire (et je ne parle pas des pesticides...). Une vie sacrément compliquée, dont le chemin n'est qu'une succession d'embuches mortelles, dépassant largement le quotidien d'un héros Marvel. / Année 2021 |
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16 | Le Jasmin et le puceron. Le jasmin ligneux (Jasminum fruticans) est un buisson à fleurs jaunes qui pousse dans les garrigues et maquis et fleurit en ce moment. Ses fleurs ont une corolle démarrant par un long tube, à la sortie duquel l'extrémité du pistil rejoint les deux étamines. Long tube oblige, les visiteurs doivent être équipés d'une trompe ou d'une langue assez longue pour atteindre le nectar. Enfin, en théorie, car des petits malins préfèrent se rendre à pied directement à la source comme ce puceron sortit de la corolle. / Année 2022 |
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16 | Une petite punaise délicatement teintée de rose avec un triangle (presque un cœur) sur le dos. Voici le Calocoris à taches roses (Calocoris roseomaculatus), un buveur de sève de saison. / Année 2020 |
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17 | Avant les tests covid existaient les tests "pro-beurre". On les appelle, à la va-vite, des boutons d'or et les enfants les cueillent pour faire le test "tu aimes le beurre ?". Si la fleur placée sous le menton donne un reflet jaune sur la peau alors, le test est positif. Très communes, ces fleurs ont, semble-t-il, amusé les enfants de divers pays au point, chez certains eux, d'être nommées "fleur du beurre". Mais derrière un "bouton d'or" peuvent se cacher plusieurs espèces se différenciant par leurs feuilles et leurs fruits (à gauche sur la photo). Il existe même des espèces protégées ce qui n'est pas le cas de la Renoncule bulbeuse illustrée ici. Chez les renoncules, il n'y a pas de pistil unique renfermant un nombre variable de cloisons où seront logées les futures graines. Les futures graines font "chambre à part" dès le début, chaque ovule étant enfermé dans son propre "mini-pistil", le carpelle. / Année 2021 |
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17 | La taille et la disposition des yeux jouent beaucoup dans l'aspect sympathique ou non d'une araignée. La famille des Salticidés (araignées-sauteuses), avec ses deux grands yeux, situés sur la face et capables de nous fixer du regard, abrite les plus mignonnes des araignées. Ces petites merveilles réservent, hélas, leurs jolies bouilles aux observateurs attentifs et bien équipés en loupes et objectifs photo. En voici une en pleine observation d'humain. / Année 2022 |
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17 | Compilation d'araignées sur un Ciste cotonneux. Si vous observez attentivement cette photo vous verrez un Thomise chargé (c'est son nom) mâle accouplé à une femelle rose qui elle-même a capturé ce qui semble être une araignée-lynx. / Année 2020 |
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18 | J'espérais un jour tomber dessus lors d'une prise de vue d'abeille sauvage. Le moment est enfin venu de vous en présenter un, accroché comme un pou au pelage d'un Lasioglossum. Cette petite larve se nomme triongulin. Elle est ici non pas pour piquer et boire le sang de l'abeille, mais seulement pour être transportée. Elle était dans une des fleurs visitées par l'insecte et elle a choisi son hôte, au hasard des passages. Ces triongulins sont les larves de certaines espèces d'insectes de la famille des Méloidés. Les Méloés dont nous avions vu une femelle il y a quelque temps dans ce post en font partie. Nous avions récemment abordé la vie pleine d'embuches des abeilles sauvages, cette larve en est une nouvelle, mais bien moindre. Il ne faut pas la voir comme une menace, mais plutôt considérer le sacré challenge que représentent l'attente d'un transporteur et la fixation sur celui-ci. La larve s'accroche sans savoir si l'animal est une abeille et encore moins une femelle, conditions indispensables pour espérer atteindre le terminus d'une alvéole. Mais même si ces critères sont remplis, il faut encore que le miel produit ne soit pas trop liquide de peur de se noyer dans celui-ci. Si tous les voyants sont au vert, la larve se nourrira aux dépens de celle de l'abeille. / Année 2021 |
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18 | Si les Salticidés d'hier avaient un regard attachant, difficile d'en dire autant des Cheiracanthidés. Cette femelle Chiracanthe errant (Cheiracanthium erraticum) n'hésitera pas à utiliser ses puissants crochets pour éloigner les importuns. Chaque famille d'araignées se distingue par le nombre, la taille et la position des yeux ainsi, lorsqu'elles sont tisseuses, par l'architecture de la toile. Cette espèce se rencontre au sommet des herbes où elle tisse simplement un abri. Sa morsure peut être douloureuse, donc il vaut mieux éviter de la déranger. / Année 2022 |
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18 | Les goûts et les couleurs. Pendant que chaque fleur tente d'attirer vers elle les pollinisateurs du secteur par des pétales confortables, la Rue d'Alep semble tout miser sur son nectar. Quel goût peut-il bien avoir chez cette plante à l'odeur rutilante pour attirer à ce point les abeilles ? La quantité remplace-t-elle la qualité ? Mystère. / Année 2020 |
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19 | Le mois d'avril nous a souvent offert des Ophrys discrets au labelle brun entourés de sépales verts, véritables casse-têtes pour la détermination. En mai, les espèces ont des pétales plus colorés et un labelle brun aux reliefs et aux motifs plus complexes. De l'aspect de ce dernier et de la forme de profil de la colonne verte (le gynostème) qui le surplombe va dépendre l'espèce. Celle-ci se nomme Ophrys bécasse (Ophrys scolopax) en raison de la pointe qui termine le gynostème que l'on a comparé à un bec. / Année 2021 |
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19 | Retour vers les fleurs printanières avant que la saison ne se termine. Les Lins se distinguent par des fleurs à cinq pétales libres formant un entonnoir, de tailles variées et par leur feuilles simples, étroites, pointues, attachées de façon alternée. Le Lin de Narbonne (Linum narbonense) nous offre des fleurs allant jusqu'à 35 mm de diamètre avec un cœur blanc. Elles sont aussi grande que celle de son cousin le Lin campanulé (Linum campanulatum) qui possède des fleurs jaunes. / Année 2022 |
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19 | Omniprésents dans le Sud depuis quelques semaines, les gros capitules jaune clair des Urosperme de Daléchamps illuminent les bords des chemins et des routes. Encore une plante facile à reconnaitre avec ses 8 bractées soutenant le capitule et ses fleurs aux cinq dents foncées. À terme les capitules deviennent, à la manière des pissenlits, des boules d'akènes surmontés de parachutes de soies plumeuses. Le résumé en 3 photos; / Année 2020 |
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20 | Quand les Chênes kermès s'ornent de boules rouges, ce n'est ni Noël ni une histoire de cochenille. Dans cette fausse baie qui semble avoir poussé avec une feuille en son centre se trouve les œufs, puis les larves d'un petit hyménoptère de la même famille que les responsables des noix de galles dont nous avions parlé à l'automne, un Cynipidé au doux nom de Plagiotrochus quercusilicis. De ces galles sortira la génération sexuée dont les femelles retourneront pondre sur les rameaux du Kermès (génération asexuée). / Année 2021 |
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20 | Les Cistes sont des buissons à fleurs possédant cinq pétales froissés, tombant dès la fin de la journée. Parmi les espèces à fleurs blanches, deux sont très communes : Le Ciste à feuilles de sauge (Cistus salviifolius ), en photo ici, aux feuilles ovales, pétiolées à la surface gaufrée et le Ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis ) qui se distingue par ses fleurs plus petites et ses feuilles allongées, sessiles, épaisses et collantes vers l'extrémité des rameaux. Ce dernier fuit le calcaire alors que le précédent le tolère. / Année 2022 |
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20 | La Nigelle de Damas est une fleur aussi belle qu'étrange. Vue de près et de profil, elle a l'allure d'une fontaine avec un pistil et des étamines retombants comme de l'eau au fur et à mesure qu'elles mûrissent. Vers le bas, ce qui ressemble à de petits personnages en forme d'hippopotames que l'on imagine crachant des filets d'eau se trouve au centre du bassin d'eau bleue. Mais revenons à la réalité, les 5 parties bleues qui forment le fond de notre bassin imaginaire sont des sépales qui ferment et protègent la fleur avant son épanouissement. Ces sépales, à l'allure de pétales, ne sont pas les seules étrangetés. Les "petits hippopotames" sont quant à eux des pétales transformés en distributeurs de nectar, pièces maîtresses de la fleur. Les abeilles attirées par la délicieuse boisson viennent lécher ces zones. Ce faisant, leur corps touche les étamines retombantes qui éjectent le contenu des sacs de pollens. Dans d'autres fleurs, où le pistil est mûr, les stigmates retombent également et viennent à leur tour toucher les insectes pour récolter le pollen sur leur fourrure. Une fleur étrange, mais qui garde donc ses objectifs. / Année 2020 |
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21 | L'Arime marginée, une mangeuse de plantes aromatiques surtout dans sa jeunesse qui aime se balader en ce moment dans les garrigues. On la retrouve sur les romarins, mais aussi sur les herbes, de passage. Ce coléoptère se reconnait à ses élytres réduits bordés d'orange qui laissent longuement dépasser un abdomen dodu. / Année 2020 |
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21 | Vous les verrez épanouis le matin avant de se replier lentement l'après-midi. Les gros capitules jaune clair de l'Urosperme de Daléchamps sont une des floraisons les plus visibles en mai, en cas de doute rappelez-vous qu'il n'y a que 8 bractées bordées de noir qui tiennent le capitule (photo du 4 mai). / Année 2021 |
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21 | Récolte artisanale. Atterrir sur la fleur d'un hélianthème, tirer vers soi en utilisant ses six pattes les filets des étamines pour les faire basculer. Laisser les sacs polliniques déverser leur contenu de poudre jaune sur ses cuisses. Les longs poils électrostatiques de ses pattes postérieures vont "aimanter" la récolte il est alors temps de repartir vers une nouvelle fleur. On est souvent en admiration devant les images de récoltes à la main avec leurs gestes appliqués au savoir-faire transmis. Ces gestes sûrs et cette efficacité se retrouvent chez de nombreux pollinisateurs et ce n'est qu'une facette de leur immense talent. / Année 2022 |
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22 | Mai : après avoir passé sa vie de chenille dans les herbes, l'Échiquier d'Occitanie prend son envol pour la saison des amours. / Année 2020 |
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22 | Et de deux ! Dans les garrigues et maquis du Sud de la France, il existe deux buissons communs portant des fleurs à ces cinq pétales légèrement froissés avec de nombreuses étamines jaunes comme le pistil central. Voici le premier aux fleurs de taille moyenne (20-30 mm de diamètre), aux feuilles collantes, allongées sans véritable pétiole : le Ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis), à ne pas confondre avec les grande fleurs du Ciste ladanifère tachées de rouge foncé à la base des pétales. / Année 2021 |
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22 | La punaise qui se prenait pour un tourteau. Je l'avais aperçue en photo avec ses couleurs et sa forme rappelant un tourteau fromager et je l'ai trouvée par hasard sur une plante n'ayant rien à voir avec son hôtesse habituelle. Voici le Pentatome de la nigelle (Ventocoris rusticus) un petit bout de punaise d'environ 1 cm de long qui vit sur la Nigelle de Damas (au menu de demain). / Année 2022 |
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23 | Alors que les herbes hautes envahissent certaines pelouses, les odeurs des plantes piétinées sous leur tapis remontent. Tantôt se manifestent celles du thym, ailleurs les immortelles. La surprise vient d'une odeur de bitume mouillé, celle du trèfle puant, la Psoralée bitumineuse (Bituminaria bituminosa) ou plus simplement l'herbe au bitume dont voici les fleurs. / Année 2020 |
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23 | Et de trois ! Voici le Ciste à feuilles de sauge, autre classique des buissons du Midi. On le reconnait facilement à ses grandes fleurs (30-40 mm de diamètre) blanches et ses feuilles pétiolées ovales épaisses portant un réseau de nervures en creux. Lui aussi peut être confondu avec d'autres espèces moins répandues comme le Ciste à feuilles de peuplier ou le Ciste à feuilles de laurier présent dans le sud-ouest ou localisé ailleurs. / Année 2021 |
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23 | Voici la plante que notre "Punaise-tourteau" d'hier adore, une squatteuse de friches qui nous offre en ce moment ses magnifiques fleurs bleues : La Nigelle de Damas (Nigella damascena). |
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24 | Le Mi et la sorcière. L'avantage avec les papillons, c'est qu'ils ont, pratiquement, tous un nom commun. Celui-ci, qui butine sur le thym se nomme le Mi; La raison ? Le y présent sur ses "épaules" qui rappelle un µ grec. Si vous regardez bien les ailes antérieures (celles les plus hautes sur la photo), vous verrez aussi le contour d'un visage avec un grand nez et un œil. C'est la sorcière Mother Shipton Moth, qui a valu le nom anglo-saxon au papillon. / Année 2020 |
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24 | Pour cette photo j'ai fait appel à une petite assistante qui m'a gentiment tenu l'insecte pendant la séance en échange d'un repas. Si vous observez au niveau du thorax, vous apercevrez les pattes de l'assistante ?. Pour ce qui est du nom de l'animal, voici le cheminement. Les couleurs jaunes et noires font penser à une guêpe, mais il n'a que deux ailes (Diptère). Ces insectes sont les as du vol stationnaire ce qui permet (lorsqu'ils sont encore vivants) de les placer rapidement chez les Syrphes. Pour les plus expérimentés, comme on a pu le décrire plus tôt dans la saison, les ailes présentent des traits caractéristiques avec notamment la vena spuria et des nervures qui tracent une ligne parallèle à l'extrémité de l'aile (en rose). Voilà pour les Syrphes, pour trouver l'espèce vous remarquerez d'abord à l'arrière du thorax un élément en forme de demi-cercle jaune-orangé (le scutellum), ensuite sur l'abdomen une succession de bandes de couleurs et d'épaisseur différentes (orange clair, noire (fine), orange (épaisse) et noire (épaisse). C'est l'ensemble de ces caractères qui mène jusqu'à une espèce, le Syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus). Dernier détail, les yeux sont bien séparés, c'est une femelle. / Année 2021 |
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24 | C'est un Criquet imposant, le plus grand d'Europe, et il n'est pas facile à approcher, s'envolant à la moindre tentative. De près, on le reconnait immédiatement à ses yeux rayés de lignes sombres. Voici le Criquet égyptien (Anacridium aegyptium). Celui-ci était bien moins actif après avoir servi de jouet au félin vivant sous mon toit. / Année 2022 |
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25 | C'est l'orchidée sauvage en vogue à cette époque de l'année dans les pelouses. Une inflorescence conique de fleurs roses au long éperon et dont le labelle (pétale situé en avant) porte deux petites lamelles. Voici l'Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis). / Année 2020 |
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25 | Encore des Orchidées dont le genre est très facile à déterminer, mais dont les espèces sont souvent l'affaire de passionnés et de spécialistes même si leur nombre est limité. Les Serapias sont très abondants dans les maquis comme ici dans la plaine des Maures. / Année 2021 |
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25 | Encore un chasseur des herbes, mais celui-ci avec des couleurs dorées remarquables et caractéristiques. L'Ascalaphe loriot (Libelloides ictericus) aime se poser sur les tiges après ses séances de chasse ou ses tentatives d'accouplement. Vous avez alors quelques minutes pour profiter de la beauté de ses ailes écartées avant qu'il ne les replie et devienne beaucoup plus discret. / Année 2022 |
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26 | Première rencontre avec le Sphinx-bourdon, en approche d'une Sauge des prés. Encore une espèce qui viendra étoffer la section "Guide des invertébrés" avec de nombreuses autres prochainement. / Année 2020 |
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26 | Après avoir offert les fleurs de son capitule aux insectes de passage, tout en protégeant les centaines de pistils par ses épines acérées, le capitule du Chardon-Marie (Silybum marianum) ouvre ses bractées épineuses pour libérer ses trésors. La forme de la grosse tête est maintenant ronde, presque aplatie comme celles d'un tournesol, densément garnie de ses akènes noirs coiffés de soies prêtes à l'envol. Beaucoup de graines finiront dans les fourmilières, mais les autres suffiront amplement à redémarrer de nouveaux cycles de vie. / Année 2022 |
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27 | Il a les fleurs du Thym, mais reste à ras de terre avec des petites feuilles qui restent planes (elles sont repliées vers le dessous chez le thym). Le Serpolet (Thymus serpyllum) est en fleur dans les collines. / Année 2020 |
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27 | Encore une plante aux fleurs originales et qui posent pas mal de problèmes pour sa première détermination. Des fleurs sans pétales, petites, serrées les unes contre les autres et pour couronner le tout, l'inflorescence dévoile d'abord des fleurs femelles, puis des fleurs hermaphrodites et elle termine son épanouissement par des fleurs males ! Bienvenue chez une étrange rosacée, la Petite Pimprenelle (Poterium sanguisorba). Fleurs femelles à gauche et mâles à droite. / Année 2021 |
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27 | Il se cachait au milieu de l'involucre d'une Nigelle de Damas et sa petite taille comparée à celle des individus que l'on rencontre actuellement m'a rapidement orienté vers un mâle araignée. Les bosses de l'abdomen ont ensuite suffi à lui donner un nom, un Thomise chargé (Thomisus onustus ). Les mâles araignées possèdent des bulbes copulateurs, des petits gants de boxe qu'ils introduisent dans l'orifice génital situé sous l'abdomen de la femelle. Autant vous dire que l'opération ne manque pas de danger. En cas de faux pas, de malentendu, ou d'une compagne plus disposée à se nourrir qu'à copuler, notre petit mâle se transforme en un repas pour la femelle. / Année 2022 |
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28 | La clé des Zygènes. SI les Zygènes se reconnaissent facilement à leur corps triangulaire et leurs taches rouges sur fond sombre, retrouver le nom de l'espèce peut s'avérer plus complexe. Heureusement, il existe des clés et un site qui leur sont dédiés; Voici le meilleur site pour ces papillons à retrouver ici : https://www.fleetingwonders.com/comment-identifier-une-zygene.php Photo : La Zygène du Pied-de-poule (Zygaena filipendulae) / Année 2020 |
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28 | Langues courtes, passez votre chemin ! La Buglosse d'Italie est une plante herbacée que l'on rencontre dans les friches et au bord des chemins. On la reconnait facilement à ses jolies fleurs bleues dont le centre porte de longs poils blancs. Cette garniture est située au sommet d'un long tube au fond duquel s'accumule le nectar. Vous remarquerez en observant les visites de pollinisateurs que la majorité d'entre eux possède l'équipement indispensable à la récolte en "eaux profondes", une langue très longue. C'est ici que se croisent les Anthophores et les Osmies ou les Eucères, sur cette plante qui leur est, en quelque sorte, réservée. / Année 2021 |
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28 | Ce week-end se passera chez les Immortelles (Helichrysum stoechas) qui font le plein de visiteurs en tout genre. Cette jolie plante porte en ce moment de nombreux capitules de fleurs jaunes entourés de bractées donnant à l'ensemble une allure de petits bouquets. / Année 2022 |
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29 | La photo du jour est celle d'une plante longuement velue aux fleurs blanches de taille moyenne (environ 1 cm de long) avec des feuilles qui paraissent avoir 5 folioles (en fait 3 folioles + 2 grandes stipule). On la nomme, entre autres, la Bonjeanie hirsute. Son nom latin a fait une série d'aller-retour entre Bonjeania hirsuta, Dorycnium hirsutum et Lotus hirsutus, dernière appellation en date. Avec sa cousine la Badasse (Lotus dorycnium) elle fait partie des fleurs adorée des abeilles. / Année 2020 |
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29 | Ce sont les immanquables du moment. Très abondants par endroit et reconnaissable à leurs épis ventrus surmontés par de longues arêtes. Voici les Aegilops ovales (Aegilops geniculata). / Année 2021 |
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29 | Premier visiteur des Immortelles, cet insecte à l'abdomen noir rayé de blanc ou jaune avec des ailes en partie fumées. Je me souviens avoir mis beaucoup de temps à chercher sans succès son nom à l'époque où les bouquins comme "Insectes d'Europe occidentale" de Michael Chinery, étaient mes références. Je vous parle d'un temps (que les moins de 20 ans ..) où je faisais développer mes photos et où le maximum autorisé de prises dépendait du nombre de pellicules achetées et de mon budget labo (très réduit). C'était donc incroyablement plus compliqué qu'aujourd'hui où mes séances pour un seul insecte sont illimitées et où des forums fourmillent de personnes prêtes à aider le chercheur de noms. Mais je reviens à mon insecte qui appartient à la famille des Bombyliidae, ces insectes qui font du vol stationnaire avec leur longue trompe dirigée vers l'avant. Son nom est Lomatie (genre Lomatia), probablement Lomatia sabaea. Malheureusement les données sur ce genre sont maigres, voire inexistantes. De nombreux Bombyles sont des parasites d'abeille sauvage, serait-ce le cas des Lomaties ? Affaire à suivre. / Année 2022 |
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30 | D'amour et de nectar frais Les anthidies sont des abeilles qui utilisent du duvet ou de la résine pour confectionner leur nid. La construction de celui-ci, réservée à la femelle, peut prendre plusieurs semaines. Pendant ce temps les mâles ont comme occupation principale de traquer les femelles et leur foncer dessus pour s'accoupler. Une gorgée de nectar les calme quelques secondes. / Année 2020 |
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30 | Les belles bleues sont de retour. Un cercle de sépales déguisés en pétales, un autre de pétales ; petits, transformés en simples fabriques et réservoirs de nectar. Au centre un grand bouquet d'étamines entourant un pistil aux styles courbés vers l'extérieur. La Nigelle de Damas offre au visiteur une fleur bien singulière. / Année 2021 |
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30 | Il y a beaucoup de butineurs sur les Immortelles, mais certains sont beaucoup plus attachés à la plante. La petite abeille (7-10 mm) femelle au dos roux Colletes similis possède une préférence pour les fleurs de la famille des Astéracées. Lorsque l'immortelle est sur un terrain, c'est souvent elle qui est choisie. En photo, en plus de sa pilosité, l'espèce se distingue par un premier segment de l'abdomen (côté thorax) dont la bande de poils blancs est interrompue. Le genre Colletes se distingue comme souvent par la disposition de cellules des ailes comme nous l'avons déjà vu en début de saison. / Année 2022 |
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31 | Dans les herbes, les fleurs d'avril et du début du mois de mai sont déjà des fruits. Si vous n’avez pas su leur donner un nom, elles vous donnent une seconde chance avec leurs fruits aux formes typiques. Étonnant, mais bien utile, de voir le pistil des fleurs pourtant si proches se transformer ainsi, chacun d'une manière différente. / Année 2020 |
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31 | Elles ont été un peu délaissées pour les insectes alors elles méritent bien quelques mots cette semaine. Commençons par une des plus discrètes, velue comme les herbes qui l'abritent : l'Hériée. La séance aura été trop vite interrompue par la fuite et l'espèce restera un mystère faute de photos plus précises. Une belle tenue de camouflage pour des séances de chasses efficaces, à l'affut du moindre insecte qui passera à sa portée. / Année 2021 |
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31 | Il y aurait encore énormément de visiteurs d'Immortelle à vous montrer, mais je terminerai pour l'instant cette série avec l'Hériée velue (Heriaeus hirtus), une araignée-crabe verte, poilue, portant un joli triangle blanc sur l'abdomen et une tache rosée (peu visible ici) à la pointe de ce dernier. Prenez le temps de vous approcher des Immortelles, vous découvrirez un véritable écosystème miniature. Il n'est pas toujours évident de trouver un nom à tous ces animaux, mais l'essentiel n'est-il pas de savoir pourquoi ils viennent ou s'installent sur cette plante ? De nombreuses photos prises pour cette série m'ont permis de connaitre de nouvelles espèces, certaines situées en arrière-plan que je n'avais pas vu au moment de la prise de vue. / Année 2022 |
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