Instants d'avril : brins de Nature cueillis au jour le jour
Instants d' avril

01 | Naissance d'une branche. Sortie d'un bourgeon sous l'écorce que le printemps vient de réveiller, la petite tige velue du chêne émerge. Comme le nom de l'arbre l'indique, elle est pubescente, mais surtout très claire. Le chêne blanc ou pubescent prépare ici une nouvelle branche. |
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02 | La pause au soleil du Tircis (Pararge aegeria) sur une feuille de plantain. Sa chenille sera peut-être la prochaine brouteuse de l'herbe sur laquelle il se pose. |
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03 | C'est parti pour les Cistes cotonneux ! Après avoir sorti une fleur, de temps à autre, pendant ces six derniers mois, les Cistes cotonneux entament leur véritable période de floraison pour le grand bonheur des cétoines qui adorent passer leur vie au cœur de ces grandes fleurs. |
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04 | Un joli petit papillon qui aime les Mauves. Présent en ce moment dans les pelouses où plantains et mauves se côtoient, L'Hespérie de l'Alcée (Carcharodus alceae) est un papillon discret qui ne dévoile sa beauté qu'à ceux qui ont la chance de l'observer de près. |
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05 | Classique des pelouses du Midi (et d'ailleurs), la fleur du Salsifis à feuilles de poireau (Tragopogon porrifolius) s'épanouit avant de se transformer en une grande sphère de graines à parachute. |
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06 | Début avril : démarrage de la saison des coquelicots, les bords des chemins vont en rougir. |
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07 | La guetteuse. Elle est là, immobile, au sommet d'une grappe de fleur de Colza. Les fleurs sont épanouies, le soleil est intense, tout est réuni pour que les butineuses en profitent pour récolter nectar et pollen. Parmi elles, une étourdie suffira à assurer le repas du jour. |
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08 | Auxiliaire oubliée. Elle n'a pas la côte d'une Coccinelle et pourtant elle fait aussi son festin de pucerons et autres piqueurs de plantes. La Poliste en pleine recherche méticuleuse de petites proies à manger sous une feuille d'Églantier. |
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09 | Des pétales rouge coquelicot, mais une fleur à l'allure bien différente. La Gesse chiche (Lathyrus cicera) s'accroche aux herbes qui l'entourent pour se faire une place loin du sol et gagner ainsi en visibilité pour les insectes. |
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10 | Avec son vol stationnaire et ses fréquentes pauses nectar dans les fleurs, le Syrphe ceinturé en ferait presque oublier qu'il a été dans sa jeunesse un redoutable mangeur de pucerons. |
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11 | Avril : la saison des amours des Pistachiers térébinthe. Chez cet arbuste, les sexes sont séparés. Sur un pied les fleurs femelles (à gauche) et sur l'autre les fleurs mâles. Le vent assure le transport du pollen d'un pied vers l'autre. |
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12 | Au printemps, les nouvelles tiges, tendres, sont un régal à percer pour y aspirer la sève abondante, la vie est belle pour les pucerons qui en profitent pour pulluler par endroits. Au printemps, les pucerons nourris en abondance à la sève sucrée sont un régal pour les coccinelles qui en profitent pour pulluler… (Photo : larve de coccinelle en plein repas de pucerons) |
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13 | Flocons d'avril. Les peupliers commencent à libérer leurs graines soigneusement enveloppées dans un réseau de fibres légères. Ces millions de flocons s'envolent pour se disperser au-delà du territoire de ces arbres qui occupent les terrains humides et les bords des cours d'eau. |
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14 | La teigne n'est pas le nom de cette guêpe qui d'ailleurs n'a pas non plus la "taille de guêpe" de ces cousines. C'est plutôt de son comportement agressif qu’il est question. Pour défendre son petit territoire, ce Cephaledo meridiana (désolé il n'y a rien de mieux) n'hésite pas à foncer sur les autres butineurs pour les éjecter. Qu'ils soient frères, abeilles, cétoines ou autres guêpes, ils sont tous expulsés violemment. Seuls les éristales, sorte de grosses mouches, semblent épargnés. |
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15 | La Vesce commune (Vicia sativa) a plus d'un tour dans son sac. Pour attirer les insectes, elle offre des fleurs aux couleurs chatoyantes fixées sur des tiges dressées grâce à des vrilles enroulées sur les plantes du voisinage. Son autre point fort est d'être capable de produire un nectar sucré dont raffolent les visiteurs, même en dehors des fleurs, au niveau de glandes situées sur les stipules, sortes de bout de feuilles dentées (visibles sous la fleur). Pour les pollinisateurs, il n'y a aucune hésitation, leur préférée est la Vesce commune lorsqu'elle est présente. En plus de tout cela, comme toutes les plantes de sa famille elle héberge des bactéries (du genre Rhizobium) sur ses racines. En leur offrant un peu de sucre, elle récupère un élément précieux, l'azote atmosphérique f |
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16 | Toujours aussi visible à la mi-avril, voici le profil du Tircis (Pararge aegeria) |
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17 | Les croissants de l'Euphorbe petit cyprès sont de sortie et ils fournissent eux aussi un nectar dont le goût semble être surtout apprécié des mouches, fourmis et guêpes. Quatre croissants entourent une coupe contenant les fleurs mâles et la fleur femelle qui sortent progressivement. Sur la photo c'est une fleur mâle, c’est-à-dire une étamine sur un pédoncule qui fait son apparition. |
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18 | La Mouche-à-scie à trois bandes jaunes (Macrophya montana) se rencontre souvent sur les Euphorbes. Cet insecte n'est pas une mouche, mais une guêpe appartenant au groupe (sous-ordre) des symphytes, des guêpes "spéciales" qui n'ont pas de rétrécissement entre le thorax et l'abdomen et dont les larves ressemblent à des chenilles. Quant au terme mouche-a-scie, la scie fait référence à l'organe de ponte des femelles (ovipositeur) dont elles se servent à la fois pour piquer puis pour faire une entaille en "sciant" pour y déposer les œufs. De nombreuses espèces viennent se nourrir et s'accoupler sur les euphorbes qui sont la plante idéale pour les observer. |
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19 | Le temps des aubépines. Les Aubépines sont en fleurs, ce nouveau fournisseur de pollen et nectar entre en scène avec un succès assuré. Outre les abeilles et papillons, les cétoines apprécient ces fleurs. La cétoine dorée souvent rencontrée sur cet arbuste devrait bientôt faire son apparition. |
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20 | Parmi les abeilles charpentières (Xylocopa) il existe plusieurs espèces pas toujours évidentes à reconnaitre. Le Xylocope violacé mâle lui se distingue par une petite bande orange sur ses antennes. Celui-ci faisait des pauses régulières sur une tige d' Aubépine pour guetter le passage de femelles. L'accouplement chez cette espèce commence par une parade dans les airs au cours de laquelle le mâle saisit la femelle. Le couple se pose ensuite sur une tige pour l'accouplement. |
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21 | Par temps de pluie observation et dessin de la fleur de Coquelicot. |
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22 | Les premiers Flambés sont là, cousins des Machaons, mais aux ailes longuement zébrées ils nourriront leurs chenilles des feuilles de Prunellier qui ont fleuri le mois dernier. Pas à pas, la Nature se met en marche. |
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23 | En voici une que nous avons découverte à l'abri sous une écorce de Pin mort au cours de l'hiver. Elle n'était alors qu'une larve au long cou et la Raphidie adulte a conservé ce caractère de sa jeunesse. Les pucerons ont un prédateur de plus. |
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24 | Les Chênes verts sont en pleine floraison. Bien que leur pollinisation soit anémogame (par le vent), l'énorme quantité de pollen disponible dans les chatons mâles nourrit de nombreux insectes. |
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25 | Les chasseurs de moucherons sont là ! Ascalaphes soufré en plein accouplement dans les herbes. Leurs larves chasseront au sol les fourmis et autres petites bestioles passant à proximité. Elles sont pour cela équipées d'énormes mandibules. Deux stades, deux corps et, finalement, deux vies différentes. |
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26 | En voici un qui a du toupet ! Attirer les insectes avec une belle houppe colorée pour finalement ne leur proposer que des petites fleurs ternes situées en dessous. Voici le Muscari à toupet, une des plantes vivaces des prairies. |
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27 | La vie d'une Aubépine. La population des visiteurs de l'Aubépine est en plein boom : |
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28 | Orchidées : deuxième vague. Après la précoce Barlie de Robert, la deuxième orchidée star du printemps fait sa sortie : le très abondant Orchis pourpre (Orchis purpurea). |
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29 | Aussi à l'aise, sur sa tige, qu'un écureuil le long d'un tronc, elle monte, descend, me jette un regard curieux avant de se mettre à l'abri. Puis, rapidement, elle reprend le cours de sa vie et revient m'observer de temps à autre, peut être intriguée par mon objectif rond. La femelle Saltique de Sloane (Philaeus chrysops), comme les autres araignées sauteuses, a un regard presque expressif avec ses grands yeux ronds. Sa rencontre est toujours associée à une série de photos. |
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30 | Revenons pour finir le mois vers le Chêne vert. Comme l'ensemble de sa famille, il est monoïque, il porte sur le même pied les fleurs femelles et les fleurs mâles. Vous n'aurez aucun souci à voir les fleurs mâles qui se réunissent en nombreux chatons. Pour les fleurs femelles, futurs glands, c'est un peu plus compliqué et il faut les rechercher sur les jeunes tiges. Elles sont très petites, isolées ou par 2-3 entourées d'une minuscule cupule velue. |
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