Instants de mars : brins de Nature cueillis au jour le jour
Instants de mars

01 | Début mars, les jeunes criquets commencent à naître. Avant eux, cette petite mouche (Stomorhina lunata) est sortie d'une ponte d'une oothèque (ponte) de criquet. Pour grandir et devenir adulte, elle s'est nourrie des œufs d'un orthoptère avant de se métamorphoser pour sortir de terre. Un parasite pour le criquet, un potentiel régulateur biologique pour les humains. |
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01 | C'est officiel, la vague jaune des Crépides de Nîmes déferle sur les pelouses et bas-côtés. Si, pour le moment, les pollinisateurs se font un peu attendre, la multiplication des émergences et des naissances devrait fournir une foule d'insectes que ces capitules intéresseront. Histoire à suivre. |
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02 | Scène de crime sur capitule. Quand la nouvelle génération de sauterelles rencontre la nouvelle génération d'araignée-crabe… |
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02 | Vue plongeante sur la fleur de Barlie de Robert |
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03 | Le réveil du Poirier sauvage Lentement, écaille après écaille, poussés par les futures fleurs, les bourgeons du poirier sauvage se gonflent et s'ouvrent pour libérer la nouvelle génération de tiges et de fleurs avant celle des feuilles. |
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03 | Et revoici les longs chatons mâles des Peupliers blancs qui couvriront rapidement le sol de milliers de fausses chenilles. Les fleurs femelles resteront quelques semaines de plus, le temps qu'elles se transforment en une neige de graines. Une nouvelle histoire à suivre. |
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04 | Hôtel à insectes, les premiers clients. Témoins du démarrage de l'activité de nidification des abeilles sauvages et de leur diversité, les hôtels à insectes permettent une observation confortable et un recensement des espèces. Fin février ou début mars annonce le grand retour des Osmies cornues (Osmia cornuta), un nom qui vient de deux petites pointes à l'avant de leurs têtes. |
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04 | Cette fois-ci plus de doutes, les sous-bois frais s'embellissent de ravissantes fleurs jaunes. Le printemps arrive et les Primevères en sont les messagères hors du climat méditerranéen. Dans le Midi, entre les Romarins qui refleurissent, la vague jaune des Picrides et les milliers de pieds de Barlies, la belle saison a depuis quelque temps posé ses valises. |
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05 | Mars : l'empire du pollen contre-attaque. Chez les plantes qui fleurissent, il y a celles qui misent sur les insectes pour transporter une minuscule cargaison de pollen et puis les autres . Cyprès, noisetier, chênes et pins utilisent le transport aérien passif. Il faut alors produire d'énormes quantités de pollen pour espérer féconder les fleurs ou les cônes femelles. Allergiques, la mauvaise saison démarre ! |
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05 | Avec son feuillage plus dense vers l'extrémité des tiges, on retrouve en lui le look petit palmier de l'euphorbe Characias. Mais les feuilles plus largement ovales, et maintenant les petites fleurs jaunâtres permettent de reconnaître facilement le Daphné lauréole (Daphne laureola). Les quatre pétales soudés à leur base évoquent les fleurs des oliviers, les baies seront noires comme de petites olives, mais cet arbrisseau appartient à une famille à part portant le nom compliqué de Thyméléacées. |
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06 | Le temps des rapprochements. Déjà de sortie en février, les Piérides de la rave (Pieris rapae) volettent, se touchent, se lient et puis se posent . Les taches sont rares pour la génération printanière et le dessous des ailes est jaune "râpé" typique. Abdomen redressé, la femelle à droite a déjà fait la rencontre d'un mâle; peut-être celui situé à ses côtés. |
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06 | Je vous ai déjà présenté les Erodiums, voici ce que devient la petite fleur de la Cicutaire. Chez les Erodiums et les Geraniums (famille des Géraniacées), après fécondation, le pistil s'allonge et forme un long bec, comme un mat sur lequel seraient attachées 5 cordes. Imaginez que soit solidement fixée à la base de chaque corde une graine. L'allongement du mat tire de plus en plus sur les cordes qui finissent par céder à la base en décollant avec elles les graines. Chez les Geraniums, en une fraction de seconde les graines sont catapultées. Pour les Erodiums comme la Cicutaire, le mécanisme est différent, car les cordes qui ont cédé s'enroulent rapidement sur elles-mêmes et la graine est expulsée avec le reste du fruit enroulé en tire-bouchon. |
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07 | Le Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus) est une des floraisons discrètes du mois de mars. Chez les Rhamnus , pas de mélange de genres. Les fleurs mâles sur des pieds mâles et les fleurs femelles sur les pieds femelles . Il ne reste plus qu'à trouver les transporteurs de pollen, mais avec des fleurs nombreuses et un délicieux nectar ce n'est pas trop compliqué. |
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07 | Le temps des récoltes. Pas une minute à perdre pour ces fourmis qui viennent récolter les fruits d'une plante que vous devriez reconnaître. |
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08 | L'abeille et le Nerprun, une belle histoire d'amour du nectar à vous mettre des étoiles (vertes) dans les yeux. Il ne reste plus qu'à espérer que l'insecte fasse un détour par un pied femelle. |
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08 | En voici une qui porte bien son nom, l'Hellébore fétide. Ses 5 sépales (il n'y a pas de pétales) sont d'abord serrés en cloche (à droite) pour accueillir les insectes dans une ambiance parfumée originale et accessoirement les abriter de la pluie. Une fois pollinisés, les pistils deviennent des follicules terminés en pointe et le périanthe forme une étoile verte. |
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09 | Elles sont nées depuis peu et raffolent des capitules "géants" (pour elles) des Ptérothèques de Nîmes. Les jeunes sauterelles vertes sont encore très loin de leur taille adulte, mais avec cette nourriture riche, dans 3 mois ce sera fait. |
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09 | Après un hiver passé à l'abri, cachées sous les écorces d'arbres morts par exemple, les femelles guêpes sortent pour prendre quelques forces avant de construire un premier nid. Leurs filles, quelque temps après la naissance, viendront former les premiers renforts pour l'agrandissement du nid. |
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10 | En mars, le Muscari à grappe (Muscari neglectum) use de tous ses artifices pour séduire. Des fleurs stériles vides au sommet comme une enseigne pour vendre son nectar et clochettes étroites plus bas pour petits clients gourmands. |
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10 | Ces fruits ont donné le nom latin de cette plante. Ils ressemblent à des petites pierres. Lithos - spermum : les pierres graines . Depuis la révision de la nomenclature est passée par là et cette espèce a quitté ses cousines pour devenir le Grémil bleu pourpre, Buglossoides purpurocaerulea. |
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11 | Après les Barlies, la sortie des Ophrys. Un pétale transformé en leurre sexuel pour les abeilles sauvages mâles, des étamines entièrement détachables comme pour les Barlies, du nectar au cas où un gourmand soit intéressé, la saison peut commencer ! |
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11 | Après des mois passés sous forme de larves à se nourrir de matières en décomposition dans la forêt ou un compost, les cétoines adultes commencent à émerger çà et là et profitent des fleurs actuelles. Un repas de pollen bien mérité après cette longue période dans la nuit du sol. |
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12 | Un mois avant la date, les premières mouches de la St Marc sont de sortie, du moins les plus précoces. Plusieurs espèces existent, très proches, surtout pour les mâles (aux yeux rapprochés) au costume noir . Pour les femelles (yeux nettement séparés), une espèce se distingue facilement par sa tenue orangée, le Bibion des jardins ou Bibion précoce ou plus simplement Mouche de la St Marc rouge. |
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12 | Du pourpre au jaunâtre, leurs grappes fleuries transforment depuis un mois nos bords de route en chemins de randonnée. Ce sera la petite dernière de la Barlie de Robert pour cette année, en attendant ses cousines Ophrys. Profitez-en encore un peu, car vous ne trouverez aucune orchidée aussi abondante dans le Sud. C'est justement au Sud qu'il faut chercher l'origine de son nom, puisqu'elle fut nommée en hommage à Gaspard Nicolas Robert (1776 - 1857), pharmacien et botaniste Toulonnais, responsable des jardins botaniques de Toulon et auteur de "Plantes phanérogames qui croissent naturellement aux environs de Toulon" (1938) que vous trouverez gratuitement sur Google Play Livre. |
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13 | Voici une des plantes les plus martyrisées du printemps,et bizarrement une des rares dont les personnes connaissent le nom latin : l'asperge sauvage ou Asparagus (acutifolius). Bon c'est vrai que j'entends souvent dire la ou le "sparagus". Si ces tiges ne finissent pas dans une omelette, elles donneront des rameaux garnis de fausses feuilles piquantes. |
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13 | Quand la Coccinelle rôde, les pucerons ne sont jamais très loin. Celui-ci n'a que peu de chances d'échapper aux mandibules du prédateur. Petit rappel pour l'occasion, une planche illustrant le cycle de vie de la Coccinelle est disponible ici. |
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14 | L'abeille solitaire et le mastodonte Elle avait remarqué au retour d'une course florale que quelque chose avait changé. Un mastodonte avec son appareil photo et son gros sac posé sur le chemin la forçait à tourner, à patienter en espérant que la voie se libère. Conscient du dérangement, j'enlève mon sac et je m'éloigne en la surveillant et quelques secondes après, elle entre dans son nid. Je retourne alors à ma planque, posté à quelques dizaines de centimètres du tas de terre. Deux, trois, quatre, cinq longues minutes passent et soudain une paire d'antennes hume les environs à l'entrée de la galerie. Juste le temps de la prendre à l'entrée de son nid et moi, le mastodonte je suis forcé de quitter les lieux : ma pause de midi est finie. |
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14 | Les clochettes bleues sont sorties de leurs bulbes, les Muscaris à grappe (Muscari neglectum) peuvent être admirés dans les collines. Les fleurs serrées, presque entassées les unes contre les autres sont sans doute à l'origine du nom d'espèce neglectum = négligé. Le Muscari à toupet, plus tardif, aura plus de classe et nous le découvrirons plus tard dans la saison. |
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15 | Nouveau-né. Quelques millimètres de vie et le défi d'atteindre en quelques mois sa taille adulte en évitant tous les obstacles et pièges mortels. La nature se réveille un peu plus chaque jour et avec elles les apparitions nouvelles. Ici un herbivore, plus loin un prédateur, et lentement les maillons des réseaux trophiques se reconstituent. |
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15 | Un petit centimètre pour le corps et environ le double pour les antennes, les premières naissances de la Grande Sauterelle verte prennent des forces sur les capitules. Les mâles feront la deuxième partie du concerto des cigales l'été prochain. Mais la route est longue avant l'âge adulte et les jeunes prédateurs aimeraient bien y arriver en premier. |
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16 | Passage à la taille supérieure. Discrètement, fixée sous une herbe, la Pisaure admirable a grandi, ce qui a nécessité une nouvelle mue, laissée sur place. |
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16 | Elles ont des fleurs à 2 sépales et quatre pétales. L'ensemble donne une forme allongée blanche puis rouge foncé à l'extrémité. La fumeterre blanche se plaît dans les champs ou en bordure, en compagnie de sa cousine officinale. C'est une des plantes dont l'étymologie du nom me laisse perplexe. Fumeterre viendrait de fumus terrae soit fumée de terre parce que le suc qu'elle contient ferait pleurer les yeux comme la fumée. Essayez de vous frotter les yeux avec une plante, à mon avis elle aura elle aussi mérité d'être une Fumeterre. |
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17 | Portrait d'une future pomme-de-pin. Perchée au sommet des nouveaux rameaux dressés, le cône femelle du Pin d'Alep attend son pollen, toutes écailles ouvertes. Sous chacune d'elle deux ovules qui, si tout se passe bien deviendront deux graines qu'un écureuil découvrira d'ici deux longues années. |
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17 | Visite d'une fleur de Prunellier par l'abeille domestique. La langue plongée dans la coupe calicinale pour y aspirer le nectar qui sera stocké dans le jabot. Sur la patte arrière, les premiers paquets de pollen collés. La récolte commence à peine et il faudra encore visiter des centaines de fleurs avant de retourner délester ses cargaisons à la ruche. |
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18 | La pause dans un coin. Dans un angle de sa toile, l'épeire de velours, attend une proie, posée dans le creux d'une feuille de chêne vert. |
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18 | C'est le moment de s'approcher des inflorescences de l'Euphorbe characias. Ses coussinets bruns transpirent un nectar qui attire mouches et guêpes. Si vous voulez en savoir plus de ces fleurs particulières, il existe un article ici |
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19 | Dans la famille du genêt, les fleurs sont souvent jaunes et de forme homogène. Les arbustes sont alors compliqués à déterminer. Ce n'est pas le cas de la Coronille arbrisseau (Hippocrepis emerus) dont la corolle sort du calice par une longue partie étroite (onglet). |
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19 | De la grande abeille charpentière au minuscule moucheron, en Mars, la Nature voit naître ou émerger des dizaines d'espèces d'insectes. Beaucoup débuteront leur vie en faisant monter la température de leur corps. Posés sur les feuilles de ce lierre poussant dans le sous-bois, se retrouvent ainsi moucherons et minuscules guêpes pour une pause au soleil. |
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20 | Elles sont là, courent sur leurs grandes pattes, s'envolent puis se posent un mètre plus loin, s'immobilisent puis repartent. Les cicindèles champêtres sont des carabes aux couleurs chatoyantes qui se laissent difficilement approcher. |
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20 | De la fleur au fruit : Le Grémil des champs (Buglossoides arvensis). Des fleurs qui s'épanouissent au fur et à mesure que se déroule la crosse sur laquelle elles sont fixées, les poils très nombreux, des fruits secs groupés par quatre (tétra-akène), le Grémil des champs à tous les caractères de la famille de Boraginacées où se retrouvent la Bourrache et la Vipérine. |
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21 | Classique coronille. Autre arbuste commençant à être en fleur, la Coronille glauque (Coronilla glauca) possède des fleurs classiques réunies en couronne. Les feuilles glauques aux 2-3 paires de folioles ovales ou plus exactement obovales complètent l'identification. Attention de ne pas la confondre avec la Coronille à branches de jonc (Coronilla juncea) dont les folioles sont étroites. |
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21 | Posée sur une ronce, les ailes orientées au soleil, la Grande Tortue récupère des forces. L'hiver passé à l'abri a abîmé ses ailes, mais l'abdomen gonflé de cette femelle nous dit qu'elle devrait arriver à boucler son cycle de vie après avoir laissé ses œufs côtelés autour de la tige d'un Micocoulier, un Orme ou un arbre fruitier. |
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22 | Une belle punaise . Les punaises ont mauvaise réputation et n'attirent pas grand monde. Observées de près, certaines, comme le Pentatome des baies sont des petits joyaux qui mériteraient plus d'attention. |
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22 | Il devient tellement rare de le voir avec ses feuilles (Pyrale du Buis en cause) que j'en avais oublié son existence. C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé en fleur le Buis dans un vallon du Luberon. |
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23 | Après les Ophrys bruns, c'est au tour des Ophrys de Pâques de fleurir. Ces derniers ont des points communs avec de nombreuses autres espèces ou sous-espèces aux coloris et formes similaires et à ceux-là s'ajoutent des hybrides. Bref on les appellera des Ophrys de Pâques pour faire simple. |
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23 | Rencontre parfumée. Il est l'habitant des berges caillouteuses et des lits asséchés. Fidèle au comportement des Carabidés, il fuit à l'instant où il est découvert. Avec 2 cm de long environ, Chlaenius velutinus se reconnaît à ses couleurs qui mêlent le vert métallique et le rouge -brun et à ses longues pattes velues entièrement claires. Si sa découverte est toujours suivie d'une course poursuite sous les galets, il sait très vite vous convaincre d'abandonner sa traque en expulsant de son abdomen un gaz à l'odeur puissante et persistante. Dans la nature il se protège ainsi très efficacement contre les prédateurs et même le plus affamé des lézards le laissera tranquille. |
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24 | Une vie de laideur. Les tipules, ces gros moustiques inoffensifs que l'on appelle aussi cousins sont d'une grande constance dans leur apparence physique. D'asticots très moches ils passent à des adultes horribles |
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24 | La fleur 5 étoiles. La lèvre inférieure, posée comme une marche, mène à l'entrée élargie du tube nectarifère. La lèvre supérieure est prête à abriter de la pluie son hôte le temps d'une gorgée de liquide sucré ou, pour les plus petits, pour la journée ou la nuit. Le Lamier tacheté (Lamium maculatum) offre des fleurs accueillantes, confortables, un luxe en échange d'un saupoudrage discret de pollen sur le dos des visiteurs, le prix de la pollinisation. |
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25 | Le réveil des Pistachiers térébinthe. C'est officiel, en cette fin du mois de mars, les bourgeons du Pistachier térébinthe sortent de leur léthargie et préparent la sortie prochaine de nouvelles tiges, fleurs et feuilles. |
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25 | L'un met la priorité sur la production de graines au risque de subir les effets d'une gelée tardive, l'autre démarre sa saison en déployant ses feuilles, une voie peu risquée, mais laissant moins d'énergie pour la reproduction. Les Cornouillers font des choix différents, les fleurs dès le printemps pour le "mâle" (Cornus mas) et pour beaucoup plus tard pour le "sanguin" (Cornus sanguinea). |
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26 | Après avoir mis un mois à redresser la courbure de l'extrémité de sa tige, l'Euphorbe characias est enfin en fleur. Une inflorescence très particulière, une sorte de sac central entouré par les quatre glandes nectarifères brunes en forme de croissants. Du centre sortent les fleurs réduites à leur strict minimum : un pistil pour la fleur femelle qui est la plus visible à l'extérieur et des fleurs mâles qui ne sont que des étamines perchées chacune sur son pédoncule. Pas de sépale, aucun pétale, et un ensemble nommé cyathe, typique des Euphorbes. |
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26 | Rencontre avec un inconnu. Sous une pierre dans une rivière à sec, une autre rencontre, moins odorante que le Carabidé précédent, mais tout aussi intéressante. Les faucheux font partie des invertébrés qui offrent peu d'espèces, on rencontre souvent les mêmes. Et puis un jour c'est la surprise. Les pattes portant des anneaux colorés plus sombres, une bouche à la forme inhabituelle, voici un Dasylobus, peut-être Dasylobus graniferus. |
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27 | Prédatrice sans filet. Discrète, courant parmi les herbes et grimpant, de temps à autre, au-dessus de l'une d'elles pour y chasser une proie voici la Micrommate de Ligurie ( Micrommata ligurinum). Cette araignée chasse à courre. Parmi les cousines vertes, elle est la seule à porter des "chaussettes sombres". Sa ligne un peu plus sombre sur l'abdomen est un autre signe distinctif. Celle-ci est une femelle. |
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27 | Une petite jaune velue pour démarrer le week-end. Les quatre pétales, les 6 étamines inégales et nous voici à nouveau dans la famille des Brassicacées. Chez elle, pas de fruits allongés, mais des miniatures presque circulaires et largement bordées. Voici l'Alysson à calices persistants (Alyssum alyssoides). |
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28 | Floraison en creux. Fin mars, le thym démarre sa floraison pour le grand bonheur des pollinisateurs. Méditerranéen, il se contente du peu de terre d'un creux de rocher. Ses petites feuilles repliées en dessous, ses poils et ses essences aromatiques lui permettront de résister à un nouvel été . |
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28 | Retour des régions nordiques. Le printemps ne se ressent pas avec la même intensité selon que l'on se situe au sud ou au nord de la France. Alors que les forêts méditerranéennes à feuillage persistant sont en plein éveil depuis plusieurs mois la forêt de Brocéliande en Bretagne est encore quasi à l'arrêt. À l'occasion d'un retour vers le Sud on peut, à cette période de l'année, percevoir un réveil progressif de la végétation par un dégradé de couleur du gris-brun au vert. |
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29 | Le temps est précieux. Pour visiter le brin de thym d'à côté plutôt que de s'envoler, une petite acrobatie permettra à cette abeille de perdre ni une seconde ni une goutte. |
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29 | Quelque part dans le sous-bois d'une forêt de chênes, un coléoptère au corps bleuté aux élytres bien trop courts pour couvrir son immense abdomen se déplace lentement. C'est une femelle de Méloé violet. Son cycle de vie fut semé de nombreuses embûches. Difficile, en effet, de s'imaginer que ce coléoptère atypique a été nourri par une abeille sauvage. À sa naissance, à peine sortie de terre, la petite larve à la forme de celle d'une coccinelle est partie à la recherche d'une fleur, une ficaire ou un capitule de pissenlit. Jusque là rien de très original, sauf que la fleur fut, en fait, un aéroport et pas seulement un restaurant. C'est ici qu'elle a attendu le premier transporteur aérien naturel, l'abeille sauvage. À l'atterrissage de cette dernière, pendant la halte pour prendre des réserves, la jeune Méloé et ses frères et sœurs se sont agrippés tels des poux sur le pelage de l'hyménoptère. De fleur en fleur, elle a dû ensuite s'accrocher pour ne pas tomber en vol ni être oubliée dans un autre aéroport. Il a fallu aussi qu'elle choisisse le bon avion, qu'elle ne se retrouve pas sur le dos d'une abeille mâle, ni que son vol ne soit détourné par une araignée et sa toile. Bref, il en a fallu de la chance pour finalement pouvoir se glisser dans le nid sous-terrain de l'andrène ou de l'halicte et prendre la place de l'occupant d'origine pour profiter enfin de ses réserves. Aujourd'hui, fécondée, il ne lui reste plus qu'à renouveler le cycle de son espèce en pondant à son tour dans le sol ses milliers d'œufs, de futurs passagers clandestins et voleurs de butins. |
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30 | Pistachier : en avant, toute, pour la floraison ! À peine ouverts, les bourgeons du Térébinthe laissent sortir des centaines de fleurs qui largueront bientôt tout leur pollen dans les airs. Chez lui, comme pour l'Amandier du mois dernier, la priorité est mise à la reproduction. |
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30 | Elle est en fleur en ce moment et aime bien les endroits frais dans le Sud, voici l'Alliaire. Une plante reconnaissable à ses feuilles dont les bords sont joliment lobés, comme si on lui avait étiré les dents. Si vous voulez en savoir plus sur ses propriétés médicinales et les confusions possibles, voici une petite vidéo sympa : ici |
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31 | Retour vers les araignées pour finir le mois avec une jeune tisseuse qui étale avec ses congénères de nombreuses petites toiles à plat dans les herbes. Leur refuge et issue de secours est un petit entonnoir par lequel elles ont accès aux deux faces de la toile. La chasse se fait au-dessus et la fuite en dessous. Son nom ? : L'Agélène labyrinthe. |
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31 | Les yeux de ses parents. De nouvelles sauterelles sont nées et à cette époque de l'année la forme de leur corps est très différente de son futur aspect adulte. Il est pour l'instant impossible de savoir le sexe de l'insecte, car il faudra plusieurs mues avant que les caractères externes apparaissent. Néanmoins, il existe une partie du corps qui, sans avoir sa taille définitive, en possède déjà la forme et la coloration. Les yeux de cette mini-sauterelle sont très proches de ceux de la Decticelle splendide. |
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