Instants de mars : brins de Nature cueillis au jour le jour
Instants de mars : cette année et les précédentes.

01 | C'est officiel, la vague jaune des Crépides de Nîmes déferle sur les pelouses et bas-côtés. Si, pour le moment, les pollinisateurs se font un peu attendre, la multiplication des émergences et des naissances devrait fournir une foule d'insectes que ces capitules intéresseront. Histoire à suivre. / Année 2021 |
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01 | Alors que les abeilles sauvages reprennent progressivement leurs activités, en parallèle, d'autres insectes démarrent un cycle de vie étroitement liée à ces premières. Cette charmante petite mouche aux allures de Syrphe ne mesure que 5 mm environ. Sa nourriture est composée essentiellement du nectar des fleurs qu'elle trouve, comme ici, sur les capitules de Souci des champs. C'est là que la femelle rencontrera une abeille sauvage sur laquelle elle pondra. Les larves se développeront ensuite dans le corps de l'hyménoptère jusqu'à provoquer sa mort et la sortie des futures pupes. Un nouvel exemple de lien interspécifique. Si l'abeille disparait, Dalmannia dorsalis (nom de la mouche) s'éteint avec elle. / Année 2022 |
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01 | Début mars, les jeunes criquets commencent à naître. Avant eux, cette petite mouche (Stomorhina lunata) est sortie d'une ponte d'une oothèque (ponte) de criquet. Pour grandir et devenir adulte, elle s'est nourrie des œufs d'un orthoptère avant de se métamorphoser pour sortir de terre. Un parasite pour le criquet, un potentiel régulateur biologique pour les humains. / Année 2020 |
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02 | Vue plongeante sur la fleur de Barlie de Robert / Année 2021 |
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02 | À table ! Il ne reste plus qu'à attendre l'arrivée du repas pour cette araignée-crabe, un Thomise chargé (Thomisus onustus). La fleur de Globulaire alypum (Globularia alypum avec sa surface plane et sa forme circulaire est un bon terrain d'atterrissage pour les butineurs. Le prochain ne finira sans doute pas son travail. / Année 2022 |
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02 | Scène de crime sur capitule. Quand la nouvelle génération de sauterelles rencontre la nouvelle génération d'araignée-crabe… / Année 2020 |
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03 | Et revoici les longs chatons mâles des Peupliers blancs qui couvriront rapidement le sol de milliers de fausses chenilles. Les fleurs femelles resteront quelques semaines de plus, le temps qu'elles se transforment en une neige de graines. Une nouvelle histoire à suivre. / Année 2021 |
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03 | On s'imagine souvent le butinage comme un simple passage sur la fleur avant de passer à une autre. C'est le cas pour les abeilles domestiques et celles qui?? ont une longue langue. Mais lorsqu'on est une petite abeille sauvage, visiter une simple fleur de Diplotaxe devient une épreuve de force. L'accès au nectar, si facile avec une longue langue d'abeille domestique, doit se faire pour elle en se glissant entière entre le pistil et les étamines. Elle passe d'abord la tête puis, en forçant, descend jusqu'aux glandes nectarifères. Bien sûr, tout cela rend la pollinisation 100 % efficace pour la plante. Le voyage oblige l'hyménoptère à frotter son abdomen contre les sacs polliniques pendant la descente et à toucher l'extrémité du pistil avec l'abdomen lors de la récolte et au cours de la manœuvre de sortie de la corolle. / Année 2022 |
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03 | Le réveil du Poirier sauvage Lentement, écaille après écaille, poussés par les futures fleurs, les bourgeons du poirier sauvage se gonflent et s'ouvrent pour libérer la nouvelle génération de tiges et de fleurs avant celle des feuilles. / Année 2020 |
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04 | Cette fois-ci plus de doutes, les sous-bois frais s'embellissent de ravissantes fleurs jaunes. Le printemps arrive et les Primevères en sont les messagères hors du climat méditerranéen. Dans le Midi, entre les Romarins qui refleurissent, la vague jaune des Picrides et les milliers de pieds de Barlies, la belle saison a depuis quelque temps posé ses valises. / Année 2021 |
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04 | La prise de vue à l'épreuve du vol stationnaire. Les Syrphidés sont des Diptères dont une des particularités est leur aptitude à effectuer des vols stationnaires avant de se poser ou non sur une fleur. Pour les photographier, on pourrait croire qu'il suffit de repérer l'animal et de déclencher. Ce n'est si évident, car l'insecte alterne des moments d'immobilité avec des changements brutaux de direction. On a donc qu'une ou deux secondes pour fixer la scène. Heureusement, le numérique permet un nombre de prises illimité. Voilà pour la partie réservée au photographe. Mais si vous voulez en plus connaitre le nom de l'animal, il vous faudra saisir les bons détails, le bon profil, etc. Chaque famille, chaque genre ayant ses exigences. Bien sûr la chance a aussi son importance, car il est impossible de connaitre les vues déterminantes de chaque animal. Sur cette prise de profil, on voit à la fois les motifs de l'abdomen et un détail indispensable pour reconnaitre son genre : les yeux velus. Les deux détails réunis mènent au Syrphe pyrastre (Scaeva pyrastri), une identification confirmée par d'autres vues de l'insecte posé. / Année 2022 |
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04 | Hôtel à insectes, les premiers clients. Témoins du démarrage de l'activité de nidification des abeilles sauvages et de leur diversité, les hôtels à insectes permettent une observation confortable et un recensement des espèces. Fin février ou début mars annonce le grand retour des Osmies cornues (Osmia cornuta), un nom qui vient de deux petites pointes à l'avant de leurs têtes. / Année 2020 |
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05 | Avec son feuillage plus dense vers l'extrémité des tiges, on retrouve en lui le look petit palmier de l'euphorbe Characias. Mais les feuilles plus largement ovales, et maintenant les petites fleurs jaunâtres permettent de reconnaître facilement le Daphné lauréole (Daphne laureola). Les quatre pétales soudés à leur base évoquent les fleurs des oliviers, les baies seront noires comme de petites olives, mais cet arbrisseau appartient à une famille à part portant le nom compliqué de Thyméléacées. / Année 2021 |
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05 | Ils méritaient tous deux une photo les réunissant. Lui et son bouquet d'étamines qui cache en son centre l'extrémité d'un pistil velu. Elle, en cours de récolte d'un pollen infini. Au bout de cette rencontre qui ne dura que quelques secondes, les deux auront réussi leur mission, l'une étant de prendre, l'autre de recevoir le grain orange qui fera sortir du cœur de la fleur son amande. / Année 2022 |
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05 | Mars : l'empire du pollen contre-attaque. Chez les plantes qui fleurissent, il y a celles qui misent sur les insectes pour transporter une minuscule cargaison de pollen et puis les autres . Cyprès, noisetier, chênes et pins utilisent le transport aérien passif. Il faut alors produire d'énormes quantités de pollen pour espérer féconder les fleurs ou les cônes femelles. Allergiques, la mauvaise saison démarre ! / Année 2020 |
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06 | Je vous ai déjà présenté les Erodiums, voici ce que devient la petite fleur de la Cicutaire. Chez les Erodiums et les Geraniums (famille des Géraniacées), après fécondation, le pistil s'allonge et forme un long bec, comme un mat sur lequel seraient attachées 5 cordes. Imaginez que soit solidement fixée à la base de chaque corde une graine. L'allongement du mat tire de plus en plus sur les cordes qui finissent par céder à la base en décollant avec elles les graines. Chez les Geraniums, en une fraction de seconde les graines sont catapultées. Pour les Erodiums comme la Cicutaire, le mécanisme est différent, car les cordes qui ont cédé s'enroulent rapidement sur elles-mêmes et la graine est expulsée avec le reste du fruit enroulé en tire-bouchon. / Année 2021 |
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06 | Lorsque j'ai photographié les cônes remplis de pollen du Cyprès pendant de la précédente séance photo, j'ai cherché en vain leurs équivalents femelles. Il a donc fallu que je m'approche une nouvelle fois de cet arbre qui, au passage, m'a confirmé que j'étais allergique à son pollen, pour enfin les trouver. Voici donc les minuscules cônes femelles du Cyprès, ceux-là mêmes qui deviendront en grossissant et en refermant leurs écailles, les boules présentes sur ces arbres en toute saison. Profitons au passage de mon sacrifice qui m'a valu éternuements et démangeaisons du palais pour observer de près le cône. Vous remarquerez les nombreux ovules ouverts et prêts à recevoir un grain de pollen en échange d'une graine formée. Chez les plantes dites "à fleurs", les ovules sont enfermés dans la partie basale du pistil (l'ovaire) et sont ainsi protégés. Les Cyprès sont des Gymnospermes (du grec gymnos = nu et sperma = graine) comme les Pins. / Année 2022 |
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06 | Le temps des rapprochements. Déjà de sortie en février, les Piérides de la rave (Pieris rapae) volettent, se touchent, se lient et puis se posent . Les taches sont rares pour la génération printanière et le dessous des ailes est jaune "râpé" typique. Abdomen redressé, la femelle à droite a déjà fait la rencontre d'un mâle; peut-être celui situé à ses côtés. / Année 2020 |
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07 | Le temps des récoltes. Pas une minute à perdre pour ces fourmis qui viennent récolter les fruits d'une plante que vous devriez reconnaître. / Année 2021 |
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07 | Alors que les petites abeilles sauvages passent leur journée entre creusement de tunnels, préparation des futures loges de leurs enfants et reprise de forces dans les fleurs, au sol des rodeurs patrouillent. Parmi eux, des insectes à l'allure de fourmis colorées, toujours en mouvement. Les Mutilles femelles parcourent le sol à la recherche de nids d'abeilles sauvages où elles pourront pondre et repartir. Leurs larves profitent à la fois des réserves et des larves des abeilles. / Année 2022 |
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07 | Le Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus) est une des floraisons discrètes du mois de mars. Chez les Rhamnus , pas de mélange de genres. Les fleurs mâles sur des pieds mâles et les fleurs femelles sur les pieds femelles . Il ne reste plus qu'à trouver les transporteurs de pollen, mais avec des fleurs nombreuses et un délicieux nectar ce n'est pas trop compliqué. / Année 2020 |
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08 | En voici une qui porte bien son nom, l'Hellébore fétide. Ses 5 sépales (il n'y a pas de pétales) sont d'abord serrés en cloche (à droite) pour accueillir les insectes dans une ambiance parfumée originale et accessoirement les abriter de la pluie. Une fois pollinisés, les pistils deviennent des follicules terminés en pointe et le périanthe forme une étoile verte. / Année 2021 |
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08 | Comme pour les Mutilles, les Guêpes coucou ou "mouches de feu" cherchent les nids pour y pondre. Encore une fois, l'abeille sauvage va offrir le gite et nourrir, des réserves confectionnées, les larves de la guêpe. / Année 2022 |
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08 | L'abeille et le Nerprun, une belle histoire d'amour du nectar à vous mettre des étoiles (vertes) dans les yeux. Il ne reste plus qu'à espérer que l'insecte fasse un détour par un pied femelle. / Année 2020 |
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09 | Après un hiver passé à l'abri, cachées sous les écorces d'arbres morts par exemple, les femelles guêpes sortent pour prendre quelques forces avant de construire un premier nid. Leurs filles, quelque temps après la naissance, viendront former les premiers renforts pour l'agrandissement du nid. / Année 2021 |
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09 | Aujourd'hui, une petite fleur qui s'offre à qui prend la peine de se pencher. Cinq pétales pourpres, étroits, dressés vers l'insecte qui passera par là. En dessous, cinq sépales aux bords membraneux, étalés en étoile et terminés par une longue soie. Au cœur de la fleur, le pistil dressé terminé par cinq lobes pourpres correspondant aux cinq stigmates déjà servis en perles de pollen. Enfin, autour d'eux, les cinq étamines avec leurs sacs bleus renfermant la précieuse poudre orangée. Beaucoup de couleur et un nombre qui revient, le cinq, pour une fleur dite pentamère. La Cicutaire est un érodium aux feuilles allongées profondément divisées d'abord en folioles puis chacun d'eux en lobes. Cinq pointes roses alternent avec les étamines. Des ébauches sans sacs polliniques, les étamines stériles typiques du genre Erodium. Erodium cicutarium. / Année 2022 |
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09 | Elles sont nées depuis peu et raffolent des capitules "géants" (pour elles) des Ptérothèques de Nîmes. Les jeunes sauterelles vertes sont encore très loin de leur taille adulte, mais avec cette nourriture riche, dans 3 mois ce sera fait. / Année 2020 |
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10 | Ces fruits ont donné le nom latin de cette plante. Ils ressemblent à des petites pierres. Lithos - spermum : les pierres graines . Depuis la révision de la nomenclature est passée par là et cette espèce a quitté ses cousines pour devenir le Grémil bleu pourpre, Buglossoides purpurocaerulea. / Année 2021 |
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10 | C'est la première saison des amours de l'année pour les Crache-sangs (Timarcha tenebricosa) ; celle dont les œufs prochainement pondus ne donneront naissance à leurs larves que l'année prochaine ; en même temps que les œufs pondus au cours de la seconde saison de reproduction, à la fin de l'été. La raison ? Pour achever leur développement, la ponte a besoin de subir le froid hivernal et ne peut donc éclore qu'après celui-ci, au printemps. Remarquez les derniers articles des pattes très larges de monsieur, bien pratiques pour rester accroché comme une ventouse aux élytres de madame. / Année 2022 |
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10 | En mars, le Muscari à grappe (Muscari neglectum) use de tous ses artifices pour séduire. Des fleurs stériles vides au sommet comme une enseigne pour vendre son nectar et clochettes étroites plus bas pour petits clients gourmands. / Année 2020 |
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11 | Après des mois passés sous forme de larves à se nourrir de matières en décomposition dans la forêt ou un compost, les cétoines adultes commencent à émerger çà et là et profitent des fleurs actuelles. Un repas de pollen bien mérité après cette longue période dans la nuit du sol. / Année 2021 |
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11 | Avec un soleil qui se fait rare, les moindres minutes de chaleur sont précieuses. Au bout de la tige d'un romarin, le Cuivré commun (Lycaena phlaeas) sirote le nectar resté au fond du tube d'une fleur. Pour l'instant pas de grandes populations de papillons dans les airs, juste quelques insectes précoces. Vivement le soleil ! / Année 2022 |
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11 | Après les Barlies, la sortie des Ophrys. Un pétale transformé en leurre sexuel pour les abeilles sauvages mâles, des étamines entièrement détachables comme pour les Barlies, du nectar au cas où un gourmand soit intéressé, la saison peut commencer ! / Année 2020 |
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12 | Du pourpre au jaunâtre, leurs grappes fleuries transforment depuis un mois nos bords de route en chemins de randonnée. Ce sera la petite dernière de la Barlie de Robert pour cette année, en attendant ses cousines Ophrys. Profitez-en encore un peu, car vous ne trouverez aucune orchidée aussi abondante dans le Sud. C'est justement au Sud qu'il faut chercher l'origine de son nom, puisqu'elle fut nommée en hommage à Gaspard Nicolas Robert (1776 - 1857), pharmacien et botaniste Toulonnais, responsable des jardins botaniques de Toulon et auteur de "Plantes phanérogames qui croissent naturellement aux environs de Toulon" (1938) que vous trouverez gratuitement sur Google Play Livre. / Année 2021 |
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12 | Une disposition quasi mathématique : vue sur les écailles entrouvertes d'un cône de Pin d'Alep. / Année 2022 |
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12 | Un mois avant la date, les premières mouches de la St Marc sont de sortie, du moins les plus précoces. Plusieurs espèces existent, très proches, surtout pour les mâles (aux yeux rapprochés) au costume noir . Pour les femelles (yeux nettement séparés), une espèce se distingue facilement par sa tenue orangée, le Bibion des jardins ou Bibion précoce ou plus simplement Mouche de la St Marc rouge. / Année 2020 |
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13 | Quand la Coccinelle rôde, les pucerons ne sont jamais très loin. Celui-ci n'a que peu de chances d'échapper aux mandibules du prédateur. Petit rappel pour l'occasion, une planche illustrant le cycle de vie de la Coccinelle est disponible ici. / Année 2021 |
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13 | La météo a fait fuir les abeilles sauvages qui n'assisteront pas au 3e volet qui devait leur être consacré. Heureusement que les diptères sont moins frileux même s'ils ont un peu de mal à bouger. J'ai réussi à tirer le portrait de celui-ci pendant sa longue pause et nous allons en profiter pour une parenthèse de révisions (pour ceux qui suivent la page depuis au moins un an) sur une des grandes familles de "mouches", celle des Syrphidés. J'ai déjà posté des photos de Syrphes, de petite taille et généralement rayés de jaune et noir avec leur vol souvent stationnaire. L'insecte sur la photo est une Éristale. Elle fait partie de la même famille et, elle aussi, est une pro du vol sur place. Par contre, quand les petits Syrphes imitent par leur couleur les guêpes, cet insecte ressemble beaucoup plus à une abeille domestique tant par sa taille que par sa pilosité et ses couleurs. Mais comme il est relativement gros comparé aux Syrphes, il nous permet de voir sur ses ailes les deux détails importants : - la vena spuria (en rose), une fausse nervure qui traverse une cellule avant de disparaitre progressivement. C'est la signature des Syrphidés. - la nervure étirée en arc (en jaune) est, elle, caractéristique des Éristales (genre Eristalis et quelques autres). En général lorsqu'on rencontre cet insecte le nom Éristale s'arrête là, mais comme il ne bougeait pas et connaissant les nombreux détails à prendre en compte pour trouver son espèce j'ai pu arriver jusqu'à celle-ci : Éristale tenace (Eristalis tenax). Pour y parvenir, il a fallu plusieurs photos de la tête vue de face et de profil, une photo de l'insecte vu de dessus et une dernière de côté. Un des détails étant la présence ou non de poils sur le filet au bout des antennes, vous comprenez pourquoi, lorsqu'elle est normalement active, elle reste une Éristale au sens large. / Année 2022 |
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13 | Voici une des plantes les plus martyrisées du printemps,et bizarrement une des rares dont les personnes connaissent le nom latin : l'asperge sauvage ou Asparagus (acutifolius). Bon c'est vrai que j'entends souvent dire la ou le "sparagus". Si ces tiges ne finissent pas dans une omelette, elles donneront des rameaux garnis de fausses feuilles piquantes. / Année 2020 |
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14 | Les clochettes bleues sont sorties de leurs bulbes, les Muscaris à grappe (Muscari neglectum) peuvent être admirés dans les collines. Les fleurs serrées, presque entassées les unes contre les autres sont sans doute à l'origine du nom d'espèce neglectum = négligé. Le Muscari à toupet, plus tardif, aura plus de classe et nous le découvrirons plus tard dans la saison. / Année 2021 |
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14 | Ce sont de petites araignées abondantes qui courent sur le sol au milieu des feuilles mortes. Peu colorées, rapides, au camouflage efficace, bref elles ont tout pour qu'on les laisse filer sans se préoccuper d'elles. Celle-ci a eu, pour je ne sais quelle raison, le réflexe de se blottir au fond d'un minuscule creux de terre d'un centimètre de diamètre et profond d'un quart. Quelques instants immobiles et quelques photos, les pattes repliées sur son corps. Seule certitude, les 4 gros yeux sur le dessus et les 4 autres devants font d'elle un membre de la famille de Lycosidés, une chasseuse qui court derrière de petits invertébrés sans utiliser de toile. / Année 2022 |
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14 | L'abeille solitaire et le mastodonte Elle avait remarqué au retour d'une course florale que quelque chose avait changé. Un mastodonte avec son appareil photo et son gros sac posé sur le chemin la forçait à tourner, à patienter en espérant que la voie se libère. Conscient du dérangement, j'enlève mon sac et je m'éloigne en la surveillant et quelques secondes après, elle entre dans son nid. Je retourne alors à ma planque, posté à quelques dizaines de centimètres du tas de terre. Deux, trois, quatre, cinq longues minutes passent et soudain une paire d'antennes hume les environs à l'entrée de la galerie. Juste le temps de la prendre à l'entrée de son nid et moi, le mastodonte je suis forcé de quitter les lieux : ma pause de midi est finie. / Année 2020 |
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15 | Un petit centimètre pour le corps et environ le double pour les antennes, les premières naissances de la Grande Sauterelle verte prennent des forces sur les capitules. Les mâles feront la deuxième partie du concerto des cigales l'été prochain. Mais la route est longue avant l'âge adulte et les jeunes prédateurs aimeraient bien y arriver en premier. / Année 2021 |
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15 | Un peu de soleil et c'est reparti pour les abeilles. C'est le moment de faire connaissance, avec la femelle Andrène (après un mâle aux longues antennes) que l'on reconnait à ses antennes plus courtes et surtout au fait qu'elle emporte sur les longs poils de ses pattes postérieures du pollen. Les nervures alaires attestent de l'appartenance aux Andrénidés comme nous l'avons expliqué dans le post du 28 février. La visite des fleurs se fait, bien sûr, également pour boire le nectar, non sans se coller de grandes quantités de pollen sur la face. Par la suite, l'abeille régurgitera le nectar pour qu'il s'épaississe et elle mêlera ce miel ainsi produit à sa récolte de pollen. Le tout sera pétri par les mandibules pour donner un "pain d'abeille" qui sera déposé au fond d'une cellule et près duquel l'insecte pondra un œuf. Cette réserve suffira à nourrir la future larve jusqu'à son stade adulte. / Année 2022 |
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15 | Nouveau-né. Quelques millimètres de vie et le défi d'atteindre en quelques mois sa taille adulte en évitant tous les obstacles et pièges mortels. La nature se réveille un peu plus chaque jour et avec elles les apparitions nouvelles. Ici un herbivore, plus loin un prédateur, et lentement les maillons des réseaux trophiques se reconstituent. / Année 2020 |
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16 | Elles ont des fleurs à 2 sépales et quatre pétales. L'ensemble donne une forme allongée blanche puis rouge foncé à l'extrémité. La fumeterre blanche se plaît dans les champs ou en bordure, en compagnie de sa cousine officinale. C'est une des plantes dont l'étymologie du nom me laisse perplexe. Fumeterre viendrait de fumus terrae soit fumée de terre parce que le suc qu'elle contient ferait pleurer les yeux comme la fumée. Essayez de vous frotter les yeux avec une plante, à mon avis elle aura elle aussi mérité d'être une Fumeterre. / Année 2021 |
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16 | Aujourd'hui une mouche qui sort de l'ordinaire avec ses yeux jaunes tachés de brun-pourpre. Les yeux rapprochés nous indiquent qu'il s'agit d'un mâle et le fait qu'ils se touchent nous mène directement vers l'espèce Eristalinus aeneus. Comme les Éristales ce diptère a sur ses ailes la fameuse nervure courbée en arc (non visible sur cette vue). Vous pouvez constater que l'insecte aime se nourrir dans les fleurs, ce qui n'est pas le cas de sa larve qui se contente du purin ou d'autres milieux en décomposition. / Année 2022 |
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16 | Passage à la taille supérieure. Discrètement, fixée sous une herbe, la Pisaure admirable a grandi, ce qui a nécessité une nouvelle mue, laissée sur place. / Année 2020 |
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17 | Visite d'une fleur de Prunellier par l'abeille domestique. La langue plongée dans la coupe calicinale pour y aspirer le nectar qui sera stocké dans le jabot. Sur la patte arrière, les premiers paquets de pollen collés. La récolte commence à peine et il faudra encore visiter des centaines de fleurs avant de retourner délester ses cargaisons à la ruche. / Année 2021 |
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17 | Tombée d'une écaille de pomme de pin, la graine ailée a virevolté sous le couvert de la vieille pinède. Le hasard a voulu qu'elle atterrisse au beau milieu d'un tas de bois coupés et entreposés ici après un vieil incendie. Percé par les xylophages, pourri par les champignons, le bois coupé est devenu friable en se décomposant. C'est dans ce terreau naturel, sur les restes d'une vie stoppée par les flammes que le petit pin démarre sa vie. / Année 2022 |
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17 | Portrait d'une future pomme-de-pin. Perchée au sommet des nouveaux rameaux dressés, le cône femelle du Pin d'Alep attend son pollen, toutes écailles ouvertes. Sous chacune d'elle deux ovules qui, si tout se passe bien deviendront deux graines qu'un écureuil découvrira d'ici deux longues années. / Année 2020 |
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18 | C'est le moment de s'approcher des inflorescences de l'Euphorbe characias. Ses coussinets bruns transpirent un nectar qui attire mouches et guêpes. Si vous voulez en savoir plus de ces fleurs particulières, il existe un article ici / Année 2021 |
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18 | Aujourd'hui, une nouvelle famille d'abeilles. On laisse les 3 cellules submarginales vues jusqu'à présent pour seulement deux cellules (1cs et 2cs). Ces caractères associés à une récolte du pollen par les poils de l'abdomen et non sur les pattes sont ceux de la famille des Mégachilidés. Deux autres caractères permettent d'aller au genre et même l'espèce. Le genre d'abord, avec l'abdomen rond à l'extrémité, c'est une Osmie (genre Osmia). L'abdomen est couvert de poils roux jusqu'à l'extrémité, c'est une Osmie cornue (Osmia cornuta). / Année 2022 |
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18 | La pause dans un coin. Dans un angle de sa toile, l'épeire de velours, attend une proie, posée dans le creux d'une feuille de chêne vert. / Année 2020 |
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19 | De la grande abeille charpentière au minuscule moucheron, en Mars, la Nature voit naître ou émerger des dizaines d'espèces d'insectes. Beaucoup débuteront leur vie en faisant monter la température de leur corps. Posés sur les feuilles de ce lierre poussant dans le sous-bois, se retrouvent ainsi moucherons et minuscules guêpes pour une pause au soleil. / Année 2021 |
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19 | L'avant et l'après. C'est le printemps chez les asperges sauvages (Asparagus acutifolius). SI vous la cueillez, prenez le temps d'admirer ce qu'une pousse peut devenir lorsqu'on lui laisse le temps. / Année 2022 |
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19 | Dans la famille du genêt, les fleurs sont souvent jaunes et de forme homogène. Les arbustes sont alors compliqués à déterminer. Ce n'est pas le cas de la Coronille arbrisseau (Hippocrepis emerus) dont la corolle sort du calice par une longue partie étroite (onglet). / Année 2020 |
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20 | De la fleur au fruit : Le Grémil des champs (Buglossoides arvensis). Des fleurs qui s'épanouissent au fur et à mesure que se déroule la crosse sur laquelle elles sont fixées, les poils très nombreux, des fruits secs groupés par quatre (tétra-akène), le Grémil des champs à tous les caractères de la famille de Boraginacées où se retrouvent la Bourrache et la Vipérine. / Année 2021 |
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20 | Les Piérides sont très communes, mais pas évidentes à distinguer les unes des autres surtout avec une seule vue de profil. Heureusement, la génération printanière de la Piéride du Navet (Pieris napi) est la seule à porter ce surlignage gris des nervures. Cette année nous avons droit au couple sur un Prunellier, mâle en haut et femelle, plus jaune, située en bas. La prochaine génération n'aura malheureusement plus ce caractère. / Année 2022 |
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20 | Elles sont là, courent sur leurs grandes pattes, s'envolent puis se posent un mètre plus loin, s'immobilisent puis repartent. Les cicindèles champêtres sont des carabes aux couleurs chatoyantes qui se laissent difficilement approcher. / Année 2020 |
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21 | Posée sur une ronce, les ailes orientées au soleil, la Grande Tortue récupère des forces. L'hiver passé à l'abri a abîmé ses ailes, mais l'abdomen gonflé de cette femelle nous dit qu'elle devrait arriver à boucler son cycle de vie après avoir laissé ses œufs côtelés autour de la tige d'un Micocoulier, un Orme ou un arbre fruitier. / Année 2021 |
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21 | Aujourd'hui, honneur à la Morgeline (Stellaria media), une petite plante souvent cataloguée "mauvaise herbe" mais si jolie lorsqu'on s'approche de ses fleurs. Contrairement aux apparences, ses pétales ne sont qu'au nombre de cinq, profondément bilobés. Un petit zoom et on rencontre un pistil au ventre dodu dont les 3 styles s'allongent à la recherche de pollen. Le pollen, lui, est produit par 3 (comme ici) ou cinq étamines. Cette plante est de la famille des œillets (Caryophyllacées). / Année 2022 |
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21 | Classique coronille. Autre arbuste commençant à être en fleur, la Coronille glauque (Coronilla glauca) possède des fleurs classiques réunies en couronne. Les feuilles glauques aux 2-3 paires de folioles ovales ou plus exactement obovales complètent l'identification. Attention de ne pas la confondre avec la Coronille à branches de jonc (Coronilla juncea) dont les folioles sont étroites. / Année 2020 |
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22 | Il devient tellement rare de le voir avec ses feuilles (Pyrale du Buis en cause) que j'en avais oublié son existence. C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé en fleur le Buis dans un vallon du Luberon. / Année 2021 |
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22 | Du pollen sur le front - Épisode 1. Chaque année j'attends la saison des Barlies de Robert pour tenter "La photo" d'un insecte en cours de visite d'une fleur. Chaque année, j'ai un lot de consolation, en général un bourdon ou une abeille charpentière avec la preuve formelle qu'il ou elle a rendu visite à une autre fleur que ce Pissenlit. Les étamines, nombreuses, collées sur le front de l'insecte, sont constituées de deux tiges très fines réunies par une base collante. Contrairement aux étamines classiques, l'extrémité n'est pas un sac, mais une agrégation de pollen nommée pollinie. Vous verrez demain ce que deviennent ces pollinies quand tout se passe bien. / Année 2022 |
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22 | Une belle punaise . Les punaises ont mauvaise réputation et n'attirent pas grand monde. Observées de près, certaines, comme le Pentatome des baies sont des petits joyaux qui mériteraient plus d'attention. / Année 2020 |
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23 | Rencontre parfumée. Il est l'habitant des berges caillouteuses et des lits asséchés. Fidèle au comportement des Carabidés, il fuit à l'instant où il est découvert. Avec 2 cm de long environ, Chlaenius velutinus se reconnaît à ses couleurs qui mêlent le vert métallique et le rouge -brun et à ses longues pattes velues entièrement claires. Si sa découverte est toujours suivie d'une course poursuite sous les galets, il sait très vite vous convaincre d'abandonner sa traque en expulsant de son abdomen un gaz à l'odeur puissante et persistante. Dans la nature il se protège ainsi très efficacement contre les prédateurs et même le plus affamé des lézards le laissera tranquille. / Année 2021 |
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23 | Du pollen sur le front - Épisode 2. Pour cet épisode, il va falloir s'équiper d'une loupe pour observer la fleur de Barlie de Robert et plus précisément la zone en forme de cœur au bout du labelle, c'est-à-dire les stigmates (partie femelle). C'est ici que se passe la suite. Lorsqu'un bourdon vient butiner un autre pied d'orchidée déjà chargé de ses paquets de pollen sur le front, en se penchant pour boire le nectar, ses pollinies (paquets de pollen) vont se frotter et se coller sur la paroi de la zone stigmatique gluante. Par la suite, ils changent de couleurs jusqu'à devenir blancs. Enfin, tout doucement, le pollen germe et va féconder les ovules de l'ovaire situé sous les pétales. / Année 2022 |
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23 | Après les Ophrys bruns, c'est au tour des Ophrys de Pâques de fleurir. Ces derniers ont des points communs avec de nombreuses autres espèces ou sous-espèces aux coloris et formes similaires et à ceux-là s'ajoutent des hybrides. Bref on les appellera des Ophrys de Pâques pour faire simple. / Année 2020 |
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24 | La fleur 5 étoiles. La lèvre inférieure, posée comme une marche, mène à l'entrée élargie du tube nectarifère. La lèvre supérieure est prête à abriter de la pluie son hôte le temps d'une gorgée de liquide sucré ou, pour les plus petits, pour la journée ou la nuit. Le Lamier tacheté (Lamium maculatum) offre des fleurs accueillantes, confortables, un luxe en échange d'un saupoudrage discret de pollen sur le dos des visiteurs, le prix de la pollinisation. / Année 2021 |
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24 | Quand on est petit, qu'on a la bougeotte et que l'on ressemble comme deux gouttes d'eau à des tas d'autres petits, une belle galère s'annonce pour retrouver un nom. Heureusement que ce papillon a eu la gentillesse de me laisser lui prendre son profil et le dos. Voici donc ce que je pensais être une femelle Azuré mais qui est en fait un mâle Argus brun (Aricia agestis). / Année 2022 |
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24 | Une vie de laideur. Les tipules, ces gros moustiques inoffensifs que l'on appelle aussi cousins sont d'une grande constance dans leur apparence physique. D'asticots très moches ils passent à des adultes horribles / Année 2020 |
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25 | L'un met la priorité sur la production de graines au risque de subir les effets d'une gelée tardive, l'autre démarre sa saison en déployant ses feuilles, une voie peu risquée, mais laissant moins d'énergie pour la reproduction. Les Cornouillers font des choix différents, les fleurs dès le printemps pour le "mâle" (Cornus mas) et pour beaucoup plus tard pour le "sanguin" (Cornus sanguinea). / Année 2021 |
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25 | La nature est remplie de bijoux que seuls des instants figés peuvent dévoiler. Aujourd'hui une abeille dorée de quelques millimètres au nom trompeur d'Osmie bleuâtre (Osmia caerulescens). Un nom donné en raison de la couleur de la femelle, noir aux reflets métalliques bleu. Mais ici nous avons le mâle, plus petit, mais quelle classe ! / Année 2022 |
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25 | Le réveil des Pistachiers térébinthe. C'est officiel, en cette fin du mois de mars, les bourgeons du Pistachier térébinthe sortent de leur léthargie et préparent la sortie prochaine de nouvelles tiges, fleurs et feuilles. / Année 2020 |
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26 | Rencontre avec un inconnu. Sous une pierre dans une rivière à sec, une autre rencontre, moins odorante que le Carabidé précédent, mais tout aussi intéressante. Les faucheux font partie des invertébrés qui offrent peu d'espèces, on rencontre souvent les mêmes. Et puis un jour c'est la surprise. Les pattes portant des anneaux colorés plus sombres, une bouche à la forme inhabituelle, voici un Dasylobus, peut-être Dasylobus graniferus. / Année 2021 |
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26 | Avis de naissance : les "grandes" sauterelles vertes commencent à naitre. Dans trois mois, leur taille aura décuplé et pour cela elles entament un régime alimentaire à base de pollen. Sur leur chemin, elles croiseront les empuses et surtout les araignées qui guettent au sommet des capitules, mais le nombre important des naissances assurent l'arrivée vers la saison de la reproduction sans trop d'encombres. / Année 2022 |
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26 | Après avoir mis un mois à redresser la courbure de l'extrémité de sa tige, l'Euphorbe characias est enfin en fleur. Une inflorescence très particulière, une sorte de sac central entouré par les quatre glandes nectarifères brunes en forme de croissants. Du centre sortent les fleurs réduites à leur strict minimum : un pistil pour la fleur femelle qui est la plus visible à l'extérieur et des fleurs mâles qui ne sont que des étamines perchées chacune sur son pédoncule. Pas de sépale, aucun pétale, et un ensemble nommé cyathe, typique des Euphorbes. / Année 2020 |
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27 | Une petite jaune velue pour démarrer le week-end. Les quatre pétales, les 6 étamines inégales et nous voici à nouveau dans la famille des Brassicacées. Chez elle, pas de fruits allongés, mais des miniatures presque circulaires et largement bordées. Voici l'Alysson à calices persistants (Alyssum alyssoides). / Année 2021 |
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27 | Cela fait environ un mois que je suis ses aventures ; après des semaines à construire et reconstruire les galeries et la petite tour de sortie, il est temps pour la guêpe solitaire (Genre Odynerus) de préparer les réserves de ses futures larves. Des chenilles fraichement anesthésiées constitueront le repas des nourrissons. Photo prise au moment du retour au nid avec la chenille après plusieurs tentatives et pas mal d'attente entre deux voyages. / Année 2022 |
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27 | Prédatrice sans filet. Discrète, courant parmi les herbes et grimpant, de temps à autre, au-dessus de l'une d'elles pour y chasser une proie voici la Micrommate de Ligurie ( Micrommata ligurinum). Cette araignée chasse à courre. Parmi les cousines vertes, elle est la seule à porter des "chaussettes sombres". Sa ligne un peu plus sombre sur l'abdomen est un autre signe distinctif. Celle-ci est une femelle. / Année 2020 |
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28 | Retour des régions nordiques. Le printemps ne se ressent pas avec la même intensité selon que l'on se situe au sud ou au nord de la France. Alors que les forêts méditerranéennes à feuillage persistant sont en plein éveil depuis plusieurs mois la forêt de Brocéliande en Bretagne est encore quasi à l'arrêt. À l'occasion d'un retour vers le Sud on peut, à cette période de l'année, percevoir un réveil progressif de la végétation par un dégradé de couleur du gris-brun au vert. / Année 2021 |
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28 | On démarre la semaine avec une fleur des endroits secs, trouvée au milieu des pelouses de galets des Coussouls de Crau (13) : La Cynoglosse à feuilles de Giroflée (Pardoglossum cheirifolium). / Année 2022 |
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28 | Floraison en creux. Fin mars, le thym démarre sa floraison pour le grand bonheur des pollinisateurs. Méditerranéen, il se contente du peu de terre d'un creux de rocher. Ses petites feuilles repliées en dessous, ses poils et ses essences aromatiques lui permettront de résister à un nouvel été . / Année 2020 |
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29 | Quelque part dans le sous-bois d'une forêt de chênes, un coléoptère au corps bleuté aux élytres bien trop courts pour couvrir son immense abdomen se déplace lentement. C'est une femelle de Méloé violet. Son cycle de vie fut semé de nombreuses embûches. Difficile, en effet, de s'imaginer que ce coléoptère atypique a été nourri par une abeille sauvage. À sa naissance, à peine sortie de terre, la petite larve à la forme de celle d'une coccinelle est partie à la recherche d'une fleur, une ficaire ou un capitule de pissenlit. Jusque là rien de très original, sauf que la fleur fut, en fait, un aéroport et pas seulement un restaurant. C'est ici qu'elle a attendu le premier transporteur aérien naturel, l'abeille sauvage. À l'atterrissage de cette dernière, pendant la halte pour prendre des réserves, la jeune Méloé et ses frères et sœurs se sont agrippés tels des poux sur le pelage de l'hyménoptère. De fleur en fleur, elle a dû ensuite s'accrocher pour ne pas tomber en vol ni être oubliée dans un autre aéroport. Il a fallu aussi qu'elle choisisse le bon avion, qu'elle ne se retrouve pas sur le dos d'une abeille mâle, ni que son vol ne soit détourné par une araignée et sa toile. Bref, il en a fallu de la chance pour finalement pouvoir se glisser dans le nid sous-terrain de l'andrène ou de l'halicte et prendre la place de l'occupant d'origine pour profiter enfin de ses réserves. Aujourd'hui, fécondée, il ne lui reste plus qu'à renouveler le cycle de son espèce en pondant à son tour dans le sol ses milliers d'œufs, de futurs passagers clandestins et voleurs de butins. / Année 2021 |
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29 | Pour une fois qu'une certaine logique est respectée, on en profite. Au printemps, fleurissent en masse les Potentilles printanières (Potentilla verna) ! On les reconnait, au ras du sol, à leurs jolies fleurs jaunes à cinq pétales et surtout à leurs petites feuilles, au contour rond, partagées en 5-7 lobes portant des dents vers le haut. Leur précocité les rend plus simples à identifier, car pour les autres espèces ce sera plus compliqué. / Année 2022 |
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29 | Le temps est précieux. Pour visiter le brin de thym d'à côté plutôt que de s'envoler, une petite acrobatie permettra à cette abeille de perdre ni une seconde ni une goutte. / Année 2020 |
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30 | Elle est en fleur en ce moment et aime bien les endroits frais dans le Sud, voici l'Alliaire. Une plante reconnaissable à ses feuilles dont les bords sont joliment lobés, comme si on lui avait étiré les dents. Si vous voulez en savoir plus sur ses propriétés médicinales et les confusions possibles, voici une petite vidéo sympa : ici / Année 2021 |
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30 | Sur une Potentille printanière, la jeune Réduve, une punaise carnivore, apprend à chasser. Immobile, comme savaient le faire ses parents, elle attend patiemment l'abeille sauvage ou la sauterelle juvénile qui se posera et prendra sans méfiance son dernier repas. / Année 2022 |
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30 | Pistachier : en avant, toute, pour la floraison ! À peine ouverts, les bourgeons du Térébinthe laissent sortir des centaines de fleurs qui largueront bientôt tout leur pollen dans les airs. Chez lui, comme pour l'Amandier du mois dernier, la priorité est mise à la reproduction. / Année 2020 |
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31 | Les yeux de ses parents. De nouvelles sauterelles sont nées et à cette époque de l'année la forme de leur corps est très différente de son futur aspect adulte. Il est pour l'instant impossible de savoir le sexe de l'insecte, car il faudra plusieurs mues avant que les caractères externes apparaissent. Néanmoins, il existe une partie du corps qui, sans avoir sa taille définitive, en possède déjà la forme et la coloration. Les yeux de cette mini-sauterelle sont très proches de ceux de la Decticelle splendide. / Année 2021 |
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31 | Aujourd'hui une petite abeille sauvage qui se reconnait au motif clair de sa face : une Cératine (Ceratina). Dans ce genre, les mâles ont un motif en T alors que les femelles ont un simple petit trait blanc en forme de goutte. Les Cératines, comme vous pouvez le voir, appartiennent à une famille d'abeilles à langue longue, ce sont des Apidés comme l'abeille domestique. / Année 2022 |
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31 | Retour vers les araignées pour finir le mois avec une jeune tisseuse qui étale avec ses congénères de nombreuses petites toiles à plat dans les herbes. Leur refuge et issue de secours est un petit entonnoir par lequel elles ont accès aux deux faces de la toile. La chasse se fait au-dessus et la fuite en dessous. Son nom ? : L'Agélène labyrinthe. / Année 2020 |
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