À la recherche des indices et empreintes de la faune sauvage en forêt.
À la recherche des indices et empreintes de la faune sauvage en forêt.

La terre remuée n’est pas réservée aux lagomorphes (lapins, lièvres), un des grands terrassiers des pelouses, champs et forêts est le sanglier. Lorsqu'il creuse peu profondément en remuant surtout la litière, on parle de vermillis (E), les zones où l’animal a gratté plus profondément en retournant de grosses mottes de terre, en déracinant des plantes sont des boutis. Ces indices montrent que le sanglier a cherché des vers ou des larves dans la terre ou plus profondément des racines et des bulbes. Ce sont dans ces zones que vous risquez de trouver les gros excréments de ces mammifères (F).
La terre va nous guider également vers la nourriture des sangliers : les lombrics qui déposent à sa surface de petits monticules de crottes appelées turricules (photo ci-dessous). Si vous arrivez à soulever l’ensemble sans casser sa base, vous découvrirez un trou circulaire correspondant au passage du ver de terre. Les bouts de terre formant les turricules sortent du corps du lombric et leur humidité a permis de les solidifier comme de la pâte à modeler. Ils se cassent donc en morceaux et non en poudre.

Proche des turricules, la terre sortie de galeries d’insectes est, par contre, poudreuse et non moulée.
À la sortie de l’hiver, les abeilles solitaires déblaient leur terrier et les chemins sont souvent couverts de petits monticules de terre qui ressemblent à des entrées de fourmilières.
Pour distinguer les deux terriers, il faut se souvenir de la taille de l’insecte. Lorsqu’il s’agit d’une abeille solitaire, en enlevant la terre on découvre un trou circulaire de plusieurs millimètres alors que les fourmis sortent souvent d’une simple fissure.
4. Dans la boue, la neige ou le sable.

Si la pluie a été au rendez-vous avant votre passage, vous aurez peut-être la chance de trouver des flaques de boues. Attention de ne pas trop vous approcher pour ne rien effacer, vous y trouverez peut-être des empreintes qui, selon leur forme, nous permettrons d'identifier l'animal. La plus commune est celle du sanglier (ci-contre) avec 2 marques profondes en forme de croissant ou ovale précédées de deux marques plus petite, écartées, correspondant aux gardes à l'arrière de la patte
Si vous trouvez des empreintes ressemblant à celle d'un chien de taille moyenne, vérifiez si la ligne reliant le sommet des deux coussinets arrières passe par les deux coussinets avant. Si tel est le cas, c'est bien un chien (D). Si les coussinets arrière sont dépassés par les coussinets avant et que la ligne ne les touche pas ou à peine, il s'agit d'une empreinte de renard. Donnée supplémentaire, le contour de la trace du renard est ovale alors celui de l'empreinte du chien est plutôt rond.

Les oiseaux ont une empreinte en étoile à 4 branches inégales (3 à l'avant et une à l'arrière).
De nombreux animaux laissent des empreintes si le terrain est propice, non seulement dans la boue, mais aussi dans la neige et le sable. Chaque milieu révèle ainsi les marques de ses habitants.