Arthropodes terrestres à pinces et glandes à venins
Scorpions et pseudoscorpions sont deux groupes d'arachnides réunis par la présence de pédipalpes transformés en pince. À part ce caractère et leurs 4 paires de pattes, ils sont très différents. La taille ne dépassant pas 1 cm et l'absence de queue prolongeant l'abdomen permettent immédiatement de distinguer les faux scorpions (pseudoscorpions) des scorpions. Leurs milieux de vie sont également très différents : dans la litière et sous les écorces pour les premiers et sous les pierres, dans les fissures ou sous le bois mort pour les autres avec parfois des individue entrant dans les maisons. Enfin, le venin, concentré dans l'aiguillon visible à l'extrémité de la queue des scorpions, existe également chez les pseudoscorpions à l'intérieur des pinces.
Niveau dangerosité, si les faux scorpions sont totalement inoffensifs, le venin des scorpions présents sur notre territoire, sans atteindre la toxicité des grandes espèces africaines, peut être néanmoins dangereux, surtout chez les enfants et les personnes sensibles chez quelques espèces.
Les espèces de scorpions de France
Les scorpions sont des arachnides actifs du printemps à l'automne qui vivent, en France, uniquement dans la zone méditerranéenne étendue aux départements de l'Ardèche, de la Drome et des plaines des territoires alpins (voir carte sur le site http://www.onem-france.org/). On trouve dans cette étendue 5 espèces dont les deux plus communes sont illustrées ici : le Scorpion noir à queue jaune (Euscorpius flavicaudis) et le Scorpion languedocien (Buthus occitanus). Moins répandu, Euscorpius tergestinus longtemps considéré comme une sous-espèce de Euscorpius carpathicus et dont le nom latin reste sujet à débats est présent dans le sud-est de la zone où il peut être confondu avec le Scorpion noir à queue jaune. Les 2 autres espèces, bien plus rares, sont , le Scorpion méditerranéen (Euscorpius italicus) limité au sud des Alpes maritimes et enfin le très rare scorpion cavernicole des Pyrénées orientales Belisarius xambeui.
En ce qui concerne la détermination des espèces les plus courantes, la couleur jaune et la taille (> 50 mm) suffisent pour Buthus occitanus. Pour séparer Euscorpius flavicaudis de Euscorpius tergestinus il faut prendre en compte d'abord sa fréquence dans la zone géographique (voir carte) et observer le dessous des pinces. (voir ce guide).
